Et la Queer Palm revient à… « Monster » du réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda

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Au terme de 12 jours intenses à regarder autant de films, le jury de la Queer Palm a pris sa décision tant attendue…

Le jury de la Queer Palm avec de gauche à droite John Cameron Mitchell, Zeno Graton, Louise Chevillotte, Isabel Sandoval, Cédric Succivalli
Le jury de la Queer Palm avec de gauche à droite John Cameron Mitchell, Zeno Graton, Louise Chevillotte, Isabel Sandoval, Cédric Succivalli - Jolan Maffi pour Komitid

Les réalisateurs John Cameron Mitchel et Zeno Graton, la réalisatrice Isabel Sandoval, l’actrice Louise Chevillotte et le programmateur et critique Cédric Succivalli avaient la lourde tâche de choisir quels films récompenser de la Queer Palm du long et du court-métrage.

Une compétition cannoise riche et galvanisante qui réunissait des films de grands cinéastes, allant de Hirokazu Kore-Eda à Catherine Corsini et Bertrand Mandico, et d’artistes débutants et plus confidentiels.

« On est le jury queer. On est comme vous, on ne se cache pas dans les grands hôtels, on ne traîne pas en limousine, on ne rencontre pas Catherine Deneuve ou le maire de Cannes. On est le putain du jury queer : bruyants, fiers et pas autorisés ! On se défonce ensemble et parfois même on baise ensemble », déclare John Cameron Mitchell dans son discours.  Le tout entouré du jury de cette 13e édition de la Queer Palm, samedi soir.

Franck Finance-Madureira (à gauche) et le jury de la Queer Palm 2023 - Jolan Maffi pour Komitid

Franck Finance-Madureira (à gauche) et le jury de la Queer Palm 2023 – Jolan Maffi pour Komitid

Ainsi, après des jours vissés sur leurs sièges de cinéma pour regarder plus d’une dizaine de films, le jury a pris sa décision : Monster, d’Hirokazu Kore-Eda, est sacré Queer Palm 2023 ! « Quand le film était terminé, nous étions les cinq derniers dans la salle tellement nous étions subjugués par ce que nous venions de voir », annonce le Président du Jury, le micro à la main, pendant la remise du prix.

Le film succède ainsi à Joyland, lauréat de l’édition 2022.

Hirokazu Kore-Eda avec le jury de la Queer Palm

Hirokazu Kore-Eda avec le jury de la Queer Palm – Jolan Maffi pour Komitid

La Queer Palm du court-métrage, elle, revient à Bolero de Nans Laborde-Jourdàa, où un homme retourne dans son village natal pour visiter sa mère et réveiller de vieux souvenirs.

« Vous avez choisi de mettre en avant un film fragile et imparfait, à une époque où on nous enjoint de plus en plus à la rapidité, où tout s’uniformise. C’est donc plus important que jamais de montrer le pouvoir de la lenteur, de l’imperfection, et de la différence », déclare le réalisateur avant de remercier ses influences artistiques, allant de Kenneth Anger, à Didier Eribon en passant par Chantal Akerman et Jean Genet.

De gauche à droite : Franck Finance-Madureira, Hirokazu Kore-Eda, John Cameron Mitchell, Nans Laborde-Jourdàa

De gauche à droite : Franck Finance-Madureira, Hirokazu Kore-Eda, John Cameron Mitchell, Nans Laborde-Jourdàa – Jolan Maffi pour Komitid