Journée de la visibilité lesbienne : 10 perles méconnues du cinéma lesbien contemporain

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Pour la Journée internationale de visibilité lesbienne, découvrez dix films lesbiens méconnus sortis récemment au cinéma.

Saoirse Ronan et Kate Winslet dans « Ammonite », de Francis Lee
Saoirse Ronan et Kate Winslet dans « Ammonite », de Francis Lee - Pyramide Films

« L’origine du mal », de Sébastien Marnier (2022)

S’il y a bien une chose qu’on aime plus que tout avec les personnages queers au cinéma, c’est quand ils font le mal. Alors comment résister au dernier film de Sébastien Marnier, L’Origine du mal, fabuleux thriller chabrolien plongeant dans les méandres des liens du sang et de la bourgeoisie patriarcale ? Laure Calamy règne en maître dans un rôle jouissif au possible, plus camp que jamais en lesbienne aux milles visages prise à son propre jeu. À ses côtés Suzanne Clément, Dominique Blanc, Doria Tillier et Jacques Weber s’affrontent tous à base de coups bas et de répliques acerbes dans un manoir aux secrets bien gardés. Mensonges, trahisons, sexe, et incendie sont au rendez-vous de cette partie machiavélique du jeu du chat et de la souris, joliment décorée de la géniale chanson éponyme de Fishback et Pierre Lapointe, écrite spécialement pour le film.

« Blue Jean », de Georgia Oackley (2023)

Ce premier film anglais, récompensé à Venise, sorti au cinéma le 19 avril dernier, est LE film lesbien à ne pas rater cette année. La réalisatrice Georgia Oackley y suit Jean, une professeur de sport dont la vie va changer quand Margaret Thatcher adopte, en 1988, une loi interdisant la mention de l’homosexualité dans les écoles. Si elle passe sa journée entre les murs de son gymnase, où des classes de jeunes filles défilent, Jean profite généralement de ses soirées avec sa copine dans des bars lesbiens, où elle ne tardera pas à croiser une de ses élèves. Dans ce film riche et dense, Oackley capte à merveille la lutte intérieure qui ravage son personnage principal, en pleine révolution silencieuse. Tiraillée entre la peur de perdre son travail et par le besoin d’aider son étudiante à s’accepter, le récit de Blue Jean ne délaisse jamais sa protagoniste, génialement campée par une Rosy McEwen toute en subtilité.