Journée de la visibilité lesbienne : 10 perles méconnues du cinéma lesbien contemporain

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Pour la Journée internationale de visibilité lesbienne, découvrez dix films lesbiens méconnus sortis récemment au cinéma.

Saoirse Ronan et Kate Winslet dans « Ammonite », de Francis Lee
Saoirse Ronan et Kate Winslet dans « Ammonite », de Francis Lee - Pyramide Films

Parce que le cinéma lesbien va plus loin que les grands films ultra-cités que sont Carol, Mademoiselle ou Mulholland Drive, et parce qu’il est vecteur d’une fougue propre à une nouvelle génération de réalisatrices et réalisateurs queer, nous voulions, en cette Journée internationale de visibilité lesbienne, mettre en avant quelques films récents méconnus.

De l’Angleterre au Kenya, en passant par l’Amérique profonde, la France et l’Allemagne, voici un bref tour du monde qui prouve la vitalité d’un cinéma en plein essor qui a parfois du mal à se frayer un chemin jusque dans nos salles obscures.

« Ammonite », de Francis Lee (2020)

Alors qu’il devait être projeté à Cannes, sortir au cinéma, et être promis à une pluie de récompenses, le nouveau film de Francis Lee (Seule la terre), Ammonite, s’est fait voler sa belle carrière par la pandémie et la fermeture des salles. Porté par Saoirse Ronan (Lady Bird, Brooklyn, Les Quatre Filles du Docteur March) et une Kate Winslet à couper le souffle, ce drame amoureux situé au 19ème siècle suit une jeune femme (Ronan) fraîchement mariée en proie à une dépression qui la voue au mutisme. Pensant que l’air marin lui ferait le plus grand bien, son mari la confie à une paléontologue renommée (Winslet) vivant sur le littoral britannique.

Souvent comparé à un autre film lesbien en costumes sorti un an avant, Portrait de la jeune fille en feu, Ammonite se différencie par une dramaturgie bien plus rêche et âpre, ainsi que par une approche picturale froide propre au réalisateur. Du cinéma contenu et romantique, qui laisse respirer ses personnages autant que son spectateur, au profit d’un traitement riche et renversant de la condition féminine et de leur contribution à la petite comme à la grande Histoire.

« The World to Come », de Mona Fastvold (2021)

Il pourrait y avoir un sous-genre au sous-genre qu’est le film lesbien : celui en costume, pré-20ème siècle, où des femmes goûtent enfin au bonheur en expérimentant leur homosexualité enfouie. Le plus étonnant, c’est que jusqu’à aujourd’hui, tous les films cochant les critères de cette liste très sélective se sont avérés excellents. The World To Come, deuxième long-métrage de la réalisatrice norvégienne Mona Fastvold et présenté à la Mostra de Venise en 2020, ne déroge pas à la règle. Sorti en catimini sur OCS en 2021 à cause de la fermeture des salles, The World To Come raconte l’histoire d’amour entre Katherine Waterson (Les Animaux Fantastiques) et Vanessa Kirby (Pieces of a Woman, The Crown), deux femmes voisines vivant chacune avec leurs maris.

En résulte une passion ardente et contemplative dans les magnifiques paysages de la campagne américaine du 19ème siècle, où les deux femmes, bien qu’enchainées à leur rôle d’épouse, vont donner naissance, lors de brefs rendez-vous, à l’amour le plus beau qui soit. Des actrices impressionnantes et des dialogues magnifiquement écrits pour un film qui mérite tous les éloges.

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