Royaume-Uni : plus de la moitié des personnes LGBT+ seraient en dépression

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La santé mentale des personnes LGBT+ en berne : l'inquiétante étude révèle que parmi elles, une sur huit aurait déjà fait une tentative de suicide.

Royaume-Uni : plus de la moitié des personnes LGBT+ seraient en dépression - LightField Studios / Shutterstock
Royaume-Uni : plus de la moitié des personnes LGBT+ seraient en dépression - LightField Studios / Shutterstock

De l’impact des LGBTphobies sur la santé mentale des concerné.e.s. D’après les résultats d’une étude réalisée par l’association britannique Stonewall, 52 % des personnes LGBT+ britanniques seraient en dépression, ou auraient traversé au moins un épisode dépressif au cours de la dernière année. Parmi les personnes sondées, une sur huit aurait également fait une tentative de suicide dans les douze derniers mois.

Santé mentale et LGBTphobies en milieu médical

Réalisée sur 5 375 personnes concernées, l’étude menée par Stonewall et YouGov nous apprend également que 61 % des personnes sur le spectre queer auraient éprouvé de l’anxiété, contre 17 % parmi le reste de la population.

Le rapport sur la santé mentale des personnes LGBT+ établit clairement le lien entre ces chiffres inquiétants et les LGBTphobies en les comparant à ceux des insultes et agressions, et précise qu’elles sont 14 % à se priver de soins par peur de tomber sur des soignant.e.s discriminant.e.s. Il faut dire que les répondant.e.s aux questions de l’étude ont été 23 % à voir cette crainte se confirmer en milieu médical.

Les personnes trans, les femmes bisexuelles et les personnes queers racisées particulièrement vulnérables

L’étude met également en lumière les personnes à la santé mentale la plus précaire au sein même de la communauté LGBT+. Parmi les plus touché.e.s par la dépression, l’anxiété et les troubles du comportement alimentaires, on retrouve les femmes bisexuelles, les personnes trans et non-binaires ainsi que les personnes LGBT+ racisées.

Des précisions que l’on ne pourrait sans doute pas obtenir de manière aussi précise en France, puisque les statistiques ethniques y sont en principe proscrites. Elles n’en seraient pas moins nécessaires, à l’heure où il reste encore difficile de faire reconnaître l’intersection de certaines oppressions comme le racisme et les LGBTphobies, et où les agressions à caractère LGBTphobe semblent se multiplier dans l’Hexagone. « Les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans se suicident en moyenne 4 fois plus que le reste de la population » : prévenait pourtant déjà l’Inter-LGBT dans une campagne en 2015.