AIDES lance un appel à des marches des fiertés solidaires

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L'association AIDES propose à toutes les villes de France de marcher fièrement pour « dire NON à la loi Asile et Immigration et OUI à une politique d’accueil protectrice, humaine et digne », prenant de revers le mot d'ordre de l'Inter-LGBT pour la Marche de Paris, #LesDiscrisAuTapis.

Visuel de la campagne Pride Fiertés Asile LGBT / AIDES
Visuel de la campagne Pride Fiertés Asile LGBT / AIDES

Le 30 avril dernier, l’Inter -GBT annonçait le mot d’ordre de la Marche des fiertés parisienne : « les discriminations au tapis ». La raison de ce choix ? « Si certains évènements sportifs, à l’image des Gay Games qui se tiendront à Paris du 4 au 12 août, s’efforcent de promouvoir la diversité et l’inclusion, force est de constater que beaucoup d’autres se tiennent au mépris des droits humains, à commencer par la coupe du monde de football en Russie cette année puis au Qatar en 2022 », comme l’indiquait le communiqué.

Ce serait un petit mot de dire que ce positionnement de l’Inter-LGBT, s’il n’a pas surpris les internautes (habitué.e.s à la dépolitisation des revendications), a suscité leur colère. À l’heure où l’accès à la PMA pour tou.te.s est mis en danger par des reculades gouvernementales, à l’heure où la loi asile-immigration, votée à la majorité, met en danger la vie des personnes réfugiées parce que menacées dans leur pays de naissance, la visibilité dans le sport semble être en en effet une revendication très secondaire.


C’est à cette lumière que AIDES a lancé un appel, jeudi 24 mai, à travers un communiqué appelant toutes les personnes à battre le pavé des fiertés, « pour dire NON à la loi Asile et Immigration et OUI à une politique d’accueil protectrice, humaine et digne ». L’association rappelle les conséquences de la répression sur l’épidémie du sida : « Nous, militants-es de la lutte contre le sida, connaissons trop bien les ravages des discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, leur contribution à la dynamique de l’épidémie. 73 pays criminalisent l’homosexualité et de nombreux autres la discriminent violemment. Dans ces pays, les communautés LGBTQI+ sont vouées à l’exclusion, et encourent des menaces verbales ou physiques. Cette clandestinité forcée favorise les prises de risques et entrave l’accès à la prévention et aux soins. Les conséquences sont dramatiques : plus un pays est homophobe, plus le nombre de contaminations parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) est important ».

Le communiqué rappelle également le sort de Moussa, le militant guinéen dont nous avions parlé dans nos colonnes, et prend à témoin toutes les villes de France, enjoignant les sympathisant.e.s à rejoindre leur cordon : «  Jusqu’en août dans les plus grandes villes de France, chaque Marche des Fiertés sera l’occasion pour AIDES de protester contre ce projet de loi qui fait honte à notre pays. AIDES appelle à la mise en place de dispositifs de protection pérennes et efficaces pour TOUS-TES les demandeurs-es d’asile, y compris gays, bi, lesbiennes ou trans arrivant de pays homophobes et dangereux ».