Loi asile-immigration : Danièle Obono interpelle Gérard Collomb sur la situation des réfugié.e.s LGBT+

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Questions intrusives, stéréotypes, LGBTphobies dans les institutions... La députée FI Danièle Obono a adressé une question écrite sur la loi asile-immigration, qu'elle avait déjà vivement critiquée, au ministre de l'Intérieur sur la situation des réfugié.e.s LGBT+.

La députée FI Danièle Obono s'exprime contre la loi asile-immigration
La députée FI Danièle Obono s'exprime contre la loi asile-immigration - Députée Obono / YouTube

« Chaque année, des demandes d’asile émanant de personnes réfugiées LGBTI ayant fui la persécution se heurtent à des obstacles bien spécifiques comme on le voit avec Moussa. M. Gérard Collomb, que comptez-vous faire pour que la France leur apporte accueil et protection ? », a twitté hier Danièle Obono. Alors que le texte a été adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale le 23 avril dernier, la députée France Insoumise a décidé d’interpeller le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avec une question écrite sur la situation, publiée le 22 mai au Journal Officiel, en prenant appui sur la récente affaire de Moussa, actuellement menacé d’expulsion.

« Les personnes LGBTI+ représentent 5 à 6 % des 85 000 demandes enregistrées par l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides », rappelle-t-elle, en guise de préambule, avant de questionner l’accueil intrusif déjà réservé aux personnes réfugiées, mentionnant des témoignages d’homophobie de la part d’interprètes de l’OFPRA : « Selon l’Ardhis, “l’octroi des protections se fait à partie de la crédibilité des histoires des demandeurs à deux égards : la réalité de leur orientation sexuelle et la réalité de la crainte d’une persécution en cas de retour”. Or, l’identité sexuelle d’une personne ne se voit pas, et est parfois niée, selon ce que les agents imaginent “être” l’apparence d’un homosexuel et de façon générale leurs préjugés ».

La députée FI, qui avait déjà exprimé son désaccord avec le projet de loi asile-imigration à plusieurs reprises (voir la vidéo ci-dessous), a terminé sa question écrite en demandant quelle formation des agents de l’OFPRA pourraient bien recevoir afin de traiter les cas si particuliers des réfugié.e.s LGBT+ avec dignité… avant de formuler une interrogation plus générale sur la redéfinition de « pays sûr » pour ces personnes.

Une question similaire du député LREM Belkhir Belhaddad, portant spécifiquement sur les conditions d’hébergement des couples de demandeurs d’asile homosexuels et publiée le 24 avril dernier, demeure toujours sans réponse.