Lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies, Grande Cause nationale 2019 ? La pétition de Jean-Luc Romero

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L'homme politique parisien engagé pour les personnes LGBT+, la lutte contre le sida et le droit de mourir dans la dignité souhaite interpeller le Premier ministre Édouard Philippe.

« Durant mes combats politiques, comme dans ma lutte individuelle et collective contre le Sida, je me suis toujours levé contre les LGBTQI-phobies, même dans les périodes les plus difficiles où l’homosexualité était bien moins acceptée qu’aujourd’hui. Je ne pensais pas à l’époque qu’en 2018, j’aurais encore à écrire pour dénoncer la haine de l’autre ». Face à la vague d’agressions lesbophobes, homophobes et transphobes de cette fin d’année 2018, Jean-Luc Romero, militant ouvertement gay et séropositif de longue date et adjoint à la Maire XIIe arrondissement de Paris chargé de la culture et du tourisme, a décidé de lancer une pétition sur la plateforme Change.org.

Le but de cette initiative de Jean-Luc Romero et les Elus Locaux Contre le Sida (ELCS) ? Interpeller le Premier ministre Édouard Philippe afin de faire de la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies la Grande Cause nationale de l’année 2019. «  L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise ». Par cette pétition l’homme politique et activiste entend aussi ouvrir une conversation nationale sur les sujets LGBTQIphobies.

 

Dans le texte d’appel, Jean-Luc Romero explique son inquiétude face à la manière dont le débat autour de la PMA est actuellement géré, laissant une fois de plus la parole aux sympathisant.e.s de La Manif pour tous, Alliance Vita et consorts, et ouvrant la porte à de nouvelles violences envers les personnes LGBT+. «  Être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est trop souvent interprété comme une forme de liberté d’expression ! », martèle-t-il.

Insistant sur la nécessité de former les effectifs de police sur ces questions, il ne manque pas non plus de rappeler que bien avant la répression, l’éducation et la sensibilisation sont primordiales. «  L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les un.e.s des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français.e.s. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie, le MAG, Contact ou le CRIPS Ile-de-France font un travail remarquable sur la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. »

A l’heure où nous écrivons ces lignes, la pétition a déjà récolté plus de 24 000 signatures.

  • phil86

    Ces grandes causes nationales ça me semble être plutôt l’occasion pour les gouvernements de se faire mousser à peu de frais et que ça débouche pas sur grand-chose de concret.