Oui, il faut une aide d'urgence pour les jeunes LGBT+ confinés dans un environnement familial hostile !

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Un motif d'inquiétude est le sort de nombreuses et nombreux ados et jeunes LGBT+ qui vivent cette période de confinement dans le cercle familial.

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De très nombreuses manifestations de solidarité ont vu le jour en cette période d’épidémie. Mais ces dernières semaines, on a vu des voisins envoyer des lettres anonymes accusant des personnes LGBT+ d’être dangereuses et touchées par le coronavirus et leur demandant de déménager. Des messages qui font froid dans le dos.

Inquiétude

Un autre motif d’inquiétude est le sort de nombreuses et nombreux ados et jeunes LGBT+ qui vivent cette période de confinement dans le cercle familial. Celui-ci peut être LGBTphobe. D’ordinaire, ces jeunes ont toujours la possibilité de passer du temps en dehors de ce carcan, de rencontrer d’autres jeunes dans le cadre scolaire ou amical. Aujourd’hui, entre quatre murs, ils et elles doivent subir les remarques, les atttitudes, parfois la violence de parents ou de frères et sœurs homophobes.

On le sait, et les médias en ont parlé, les violences faites aux femmes et aux enfants se sont aggravées durant cette période de confinement.

Témoignages

Nous n’avons aucune statistique pour affirmer que c’est le cas pour les personnes LGBT+, mais des témoignages effleurent comme celui d’un jeune homme à Lyon. Au Progrès, le délégué régional du Refuge, Vincent Hugues-Hebrard, explique : « Il y a clairement des situations qui sont très compliquées puisque les jeunes se retrouvent confinés avec leurs familles et que les relations sont parfois extrêmement tendues. »

Les associations ne sont pas restées les bras croisés. SOS homophobie a maintenu certaines de ses activités, de même pour Le Refuge qui a renforcé sa ligne d’écoute (06 31 59 69 50) pour répondre aux appels des jeunes LGBT+ en détresse. Les associations ont donc lancé un appel afin que des moyens soient débloqués afin d’assurer l’hébergement d’urgence des jeunes LGBT+ qui en ont besoin.

Au moment où j’écris ces lignes, l’Assemblée nationale s’apprête à discuter un amendement qui vise à accorder une aide d’urgence pour faciliter l’hébergement des jeunes LGBT+ en dehors d’un environnement familial homophobe. Sonia Krimi, députée LREM de la Manche, doit présenter cet  amendement. Il y a urgence !

Profitons de cet article pour rappeler qu’il existe une ligne spécifique pour les enfants et les adolescents :