Pourquoi voter aux élections municipales peut vraiment changer la donne pour les personnes LGBT+

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Les édiles locaux peuvent faire beaucoup pour améliorer le quotidien des habitant.e.s. LGBT+.

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Oui il y a la crise épidémique du coronavirus et les craintes –légitimes– qu’elle suscite. Depuis quelques semaines, les médias ne parlent quasiment plus que de cela. Les élections municipales du 15 et du 22 mars ont été reléguées au second plan. Et quand on en parle, c’est souvent pour se concentrer sur Paris, où trois femmes sont en tête des sondages : la maire sortante et très gay-friendly Anne Hidalgo, la candidate de la droite tendance Sarkozy, Rachida Dati et l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a dû faire campagne en catastrophe après la démission de Benjamin Griveaux.

On a souvent tendance à considérer, dans un état centralisé où l’État reste puissant que les principales décisions se prennent au niveau du gouvernement et des pouvoirs publics. C’est vrai que les grandes mesures sur le chemin de l’égalité des droits, en particulier l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe, ont été du fait des législateur.rices au Parlement. Et que ces lois, qui s’appliquent à tous.tes sont nécessaires pour faire avancer les droits des personnes LGBT+. Mais elles ne sont pas suffisantes.

Comme le montre notre enquête exclusive sur le bilan de près de 20 grandes villes françaises, les édiles locaux peuvent faire beaucoup pour améliorer le quotidien des habitant.e.s.

Cela peut être de former les personnels de mairie aux questions LGBT+, cela peut aussi passer par des soutiens financiers aux associations LGBT+, mais encore à une visibilité des personnalités LGBT+ dans l’espace public. Au-delà de son aspect symbolique, cette dernière démarche permet aussi de faire avancer la connaissance de toutes et tous sur une histoire encore trop souvent méconnue.

Les actions des mairies peuvent aussi donner des résultats encore plus tangibles.

Les actions des mairies peuvent aussi donner des résultats encore plus tangibles. Je pense en particulier aux programmes de prévention du VIH, à Paris et à Nice (et dans le département des Alpes-Maritimes), avec respectivement Paris sans sida et Alpes-Maritimes sans sida. 

La baisse des contaminations par le VIH, grâce à ces programmes soutenus par les villes, est spectaculaire et voilà encore un exemple très concret. Alors, avant d’aller voter dimanche, consultez les sites de vos associations locales et notre dossier spécial. Pour voter en toute connaissance de cause.