VIH: Paris connait une baisse des découvertes de séropositivité de 16% en trois ans

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Une très bonne nouvelle attendue de longue date par les acteurs et actrices de la lutte contre le sida.

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le ruban rouge, symbole de la lutte contre le sida - Shutterstock

Dans un communiqué commun diffusé ce matin à 11 heures, Paris sans sida, la Ville de Paris et l’Agence régionale de santé annoncent une baisse importante des découvertes de séropositivité constatée par Santé Publique France.

Recul de 16 %

En 2018, 906 Parisien.ne.s ont appris leur séropositivité, contre 1078 en 2015, soit un recul de 16 %. Cette baisse est particulièrement marquée chez les hommes ayant des rapports sexuels entre hommes (HSH, -22 %), qui représentent 45 % des nouveaux cas en 2018, et parmi eux chez les HSH nés en France (-28 %). Ces résultats encourageants sont à mettre en relation avec une augmentation du dépistage sur les deux dernières années : le nombre de sérologies VIH réalisées à Paris est passé de 485 000 en 2016, année la plus basse depuis 2011, à 534 000 en 2018 (+10 %).

« Depuis trois ans, Paris sans sida a remobilisé les partenaires mais aussi investi des ressources supplémentaires. »

Contactée par Komitid, Eve Plenel, directrice de Paris sans sida, ne cache pas sa joie. « Enfin nous avons des chiffres encourageants qui montrent que nous sommes sur la bonne voie. Cette baise valide notre stratégie fondée sur la prévention diversifiée dont la PrEP et sur un discours clair et positif sur la santé sexuelle. Depuis trois ans, Paris sans sida a remobilisé les partenaires mais aussi investi des ressources supplémentaires. Mais ce sont les résultats de la communauté de lutte contre le sida avant d’être les nôtres. »

L’association AIDES, partie prenante de nombreux programmes de PrEP, s’est également réjouit de ce résultat. « Ces résultats témoignent de l’efficacité de notre stratégie d’actions de proximité en direction des publics les plus exposés au VIH. » a déclaré Cédric Daniel, président de AIDES Ile-de-France dans un communiqué.

Prudence

Il convient de rester prudent et Eve Plenel insiste sur la baisse dans la durée. « Je suis heureuse mais je mesure notre responsabilité : pour atteindre zéro nouvelle infection en 2030, il va falloir faire plus, plus vite, notamment pour les femmes et les migrants. » 

Cette annonce a été faite à  l’occasion de la première Conférence des villes engagées pour mettre fin au sida, Fast Track Cities 2019, qui se tient cette semaine à Londres.