Marseille : deux jeunes du Refuge victimes d'une agression homophobe et transphobe

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Les faits se sont déroulés dans les rues de la cité phocéenne lundi 6 août. Les deux victimes, « extrêmement choquées », ont porté plainte mardi 7 août.

Le commissariat du 1er arrondissement à Marseille
Le commissariat du 1er arrondissement à Marseille - Capture d'écran Google Street View / Google Maps

Mise à jour le 8 août à 11h30 : L’article a été modifié. Les deux victimes sont un jeune gay et une jeune femme trans, et non « un jeune trans » comme Frédéric Gal nous l’avait initialement indiqué.

Lundi 6 août, deux personnes hébergées par Le Refuge ont été agressées dans le centre ville de Marseille. Les deux victimes, un jeune gay et une jeune femme trans âgé.e.s de 22 et 26 ans, étaient en train de revenir vers le local après avoir été chercher des pizzas pour leur dîner. « Ils sont tombés sur deux personnes qui les ont regardé de travers et les ont insulté », a rapporté Frédéric Gal, directeur général du Refuge, auprès de Komitid. Des insultes à caractère homophobe et transphobe, a-t-il complété.

Les deux jeunes sont rentré.e.s se mettre à l’abri dans le local de la structure qui vient en aide aux jeunes LGBT+ rejeté.e.s par leur famille. Mais les assaillant.e.s, un homme et une femme, les ont poursuivi.e.s. « Le garçon a donné des coups de pied dans la porte pour rentrer et asperger de gaz lacrymogène les personnes qui se trouvaient à l’intérieur », raconte Frédéric Gal, qui se dit encore « choqué » qu’une telle agression ait pu se produire.

Plusieurs plaintes déposées

Les deux victimes sont « extrêmement choquées » et sont allées consulter un médecin avant d’aller porter plainte dans la matinée du 7 août au commissariat du 1er arrondissement de Marseille. Frédéric Gal a de son côté indiqué avoir déposé plainte au nom de l’association pour « dégradation de biens ».

Mathilde Claverie, la travailleuse sociale qui était présente au moment des faits, et en arrêt consécutif à l’agression, a également déposé plainte. « Depuis que la structure existe, il y a déjà eu des tags, mais jamais d’agression aussi violente que ça. Depuis un mois on observe une recrudescence de ce genre de comportements, des personnes qui viennent uriner sur les locaux par exemple… », déplore Mr Gal.

« Soutien aux jeunes du Refuge »

« Soutien aux jeunes du Refuge et aux membres de cette association qui fait un travail formidable. », a réagi Frédéric Potier, le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), via Twitter.