Retour de la marche des fiertés le 26 juin, pour un défilé « politique »
Annulée en 2020 à cause de l'épidémie de Covid-19, la marche des fiertés fera son retour le 26 juin, pour un défilé « politique », qui se déroulera sans ses habituels chars, selon l'Inter-LGBT, qui organise l'événement.
Alors que l’épidémie reste à un niveau élevé, les organisateur·trices de la marche des fiertés parisienne prévoient une manifestation moins festive qu’à l’ordinaire.
« Il n’y aura pas de chars et de grosses sonorisations comme d’habitude, on veut vraiment se recentrer sur un défilé qui fasse passer un message politique, car on organise cette marche pour ça à la base », a expliqué à l’AFP le porte-parole de l’Inter-LGBT, Matthieu Gatipon-Bachette. L’an dernier déjà, une marche des fiertés « politique » s’était tenue de manière impromptue en dehors du cadre de l’Inter-LGBT et avait rassemblé entre 2000 et 3000 personnes.
« On nous a fait beaucoup de promesses non tenues, notamment concernant la PMA », a insisté le porte-parole. Promesse de l’ancien président François Hollande puis de son successeur Emmanuel Macron, l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, contenue dans le projet de loi de bioéthique, a pris du retard en raison de la pandémie de coronavirus qui a bousculé l’agenda parlementaire.
Début février, le Sénat dominé par la droite a raboté le projet, en supprimant l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, ainsi que la possibilité pour les femmes d’une autoconservation de leurs ovocytes sans raison médicale. Ces deux mesures pourront toutefois être rétablies par les député·es qui auront le dernier mot. Le gouvernement a indiqué à plusieurs reprises son souhait de voir le projet de loi de bioéthique être définitivement adopté « avant l’été ».
La marche des fiertés 2021 insistera aussi sur d’autres revendications. « Il y a des sujets qui semblent relativement consensuels et sur lesquels pourtant on n’avance pas », s’est indigné M. Gatipon-Bachette. « Par exemple, l’interdiction des thérapies de conversion et l’ouverture à la PrEP (prophylaxie pré-exposition) chez les généralistes », un traitement préventif qui permet d’éviter le risque d’infection par le VIH.
En décembre, le ministre de la Santé Olivier Véran avait assuré que la possibilité pour les médecins libéraux de prescrire ce traitement était « l’affaire de quelques semaines ».
Concernant les thérapies de conversion, qui visent à « changer » l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes LGBTI+, la députée LREM Laurence Vanceunebrock avait déposé en juin une proposition de loi pour l’interdiction de ces pratiques. Mais une autre option est privilégiée par le gouvernement français, celle d’amendements lors de l’examen du projet de loi sur les principes républicains.
Avec l’AFP
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