Human Rights Watch dénonce des arrestations et tortures de personnes LGBT+ en Égypte

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L'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a dénoncé jeudi 1er octobre dans un communiqué de nombreuses arrestations et tortures sur des personnes LGBT+.

Égypte lgbt
Le rainbow flag et le drapeau de l'Égypte - argus / Shutterstock

« Les autorités égyptiennes semblent être en lice pour battre le record régional des pires atteintes aux droits des personnes LGBT, tandis que la communauté internationale garde un silence affligeant », a déclaré Rasha Younes, chercheuse auprès du programme Droits LGBT à Human Rights Watch (HRW), dans un communiqué.

HRW, dit avoir documenté des cas d’arrestations et de violences sur des personnes LGBT+, « avec l’aide d’une organisation de défense des droits des personnes LGBT du Caire  », sous couvert d’anonymat « pour des raisons de sécurité  ».

L’organisation affirme avoir parlé à « 15 personnes, dont des LGBT poursuivies entre 2017 et 2020 en vertu des lois vagues et discriminatoires portant sur la “débauche” et la “prostitution” ».

Des avocat.e.s et des activistes ont également été interrogé.e.s.

Les personnes interrogées par l’organisation locale pour HRW évoquent, de la part de policier.e.s, un «  harcèlement verbal et des violences physiques allant des claques à la torture au moyen d’un tuyau d’arrosage ou en les attachant pendant des jours  ».

HRW cite notamment le cas d’une femme qui a subi « trois tests de “ virginité ”, à différents moments de sa détention  ».

En juin dernier, Sarah Hegazi, une militante LGBT+, s’était suicidée en exil au Canada après son emprisonnement en Égypte pour avoir arboré un drapeau arc-en-ciel lors d’un concert au Caire en octobre 2017. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont rapporté qu’elle avait subi des violences en prison.

En 2017, les autorités égyptiennes avaient interdit aux médias « de montrer des homosexuels ou de promouvoir leurs slogans ».

Si l’homosexualité n’est pas expressément prohibée en Égypte, la communauté LGBT+ est régulièrement prise pour cible par les forces de sécurité.

Avec l’AFP