Égypte : quand « l'homophobie d'État » va si loin qu'elle met en prison un journaliste pro-gouvernement et anti-LGBT+

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Depuis les arrestations massives de 2017, la situation n'a fait qu'empirer en Égypte pour les personnes LGBT+. Sur place, les activistes dénoncent les violences et les discriminations.

palais montazah egypte
Grille du palais Montazah d'Alexandrie - Khaled ElAdawy / Shutterstock
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En Égypte, on peut être arrêté.e parce que l'on est homo ou bi.e. En Égypte, on peut être arrêté.e parce que l'on est trans. Et en Égypte on peut aussi être arrêté parce que l'on vient d'interviewer une personne LGBT+. C'est ce qui est arrivé à Mohamed al-Ghaity, présentateur sur la chaîne LTV, après avoir réalisé l'interview d'un travailleur du sexe homosexuel. Le 21 janvier dernier, l'homme était condamné à un an de prison par un juge du Caire. Cette arrestation est une surprise, tant le journaliste Mohamed al-Ghaity est considéré comme proche du pouvoir et connu pour ses opinions homophobes. Le signe que la répression que subissent les personnes LGBT+ égyptiennes n'est pas près de s'arrêter.

« Je n'étais pas vraiment surprise par cette information », explique à Komitid Neela Ghoshal, spécialiste de la région pour Human Rights Watch. « Les règles édictées en 2017 par le Conseil Suprême de régulation des médias sont assez floues pour que, si vous abordez la question de l'homosexualité ou de la transidentité, si vous interviewez une personne qui ne se repent pas, vous pouvez violer ces règles. »

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  • expat

    Tous les pays musulmans sont homophobes, car le coran condamne l’homosexualité, comme la bible… Le problème c’est que les dictateurs utilisent les LGBT comme boucs émissaires afin d’éviter à la population d’ouvrir les yeux. De toute façon, les religions sont un poison.

  • phil86

    Macron complice direct qui vend des armes à la dictature de sissi !!! ??????????