Rupert Everett, réalisateur de « The Happy Prince » : « Pour moi, en tant qu’homosexuel, Oscar Wilde c’est comme un Christ »

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Dans « The Happy Prince », qui sort en salles mercredi, Rupert Everett incarne l'écrivain britannique Oscar Wilde, à la fin de sa vie, après sa condamnation pour homosexualité. Un projet qui tenait à cœur à l'acteur gay et dont il signe le scénario et la réalisation. Il a reçu Komitid lors de son passage à Paris pour une interview en français.

Rupert Everett joue Oscar Wilde, dans « The Happy Prince », que l'acteur britannique a aussi réalisé
Rupert Everett joue Oscar Wilde, dans « The Happy Prince », que l'acteur britannique a aussi réalisé - Wilhelm Moser / Beta Cinema
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Rupert Everett a joué dans plusieurs adaptations au cinéma de pièces d'Oscar Wilde. Dans The Happy Prince, belle chronique crépusculaire et inspirée, qui sort en salles mercredi, il incarne l'écrivain britannique, à la fin de sa vie, dans son premier film comme réalisateur.  Sur Wilde bien sûr, mais aussi sur Paris, les acteurs gays et out, Béatrice Dalle, Rupert Everett s’est confié – en français – à Komitid.

Komitid : Qu’est-ce qui vous attirait dans l’idée de raconter les dernières années de la vie d’Oscar Wilde, qu'il a passé en France ?

Rupert Everett : Pour moi, c’est la partie la plus importante, la plus fascinante et cela me parle beaucoup. D’abord, faire le portrait d’Oscar Wilde en 1900, c’est parler du premier homme ouvertement gay du monde moderne. C’est un moment assez important pour moi, pour nous les gens du monde LGBTQ, c’est un peu comme le moment où Eve a donné la pomme à Adam, et d’un coup, ils comprenaient qui ils étaient. Parce que l’homosexuel n’existait pas dans les discussions et débats qui animait le monde, c’était quelque chose de secret qui est apparu lors de procès scandaleux, mais ce n’était pas un sujet dont on parlait. Là, avec Oscar Wilde, à Paris, out et célèbre, une image se dessine du chemin vers la liberté. Pour moi, en tant qu’homosexuel, et en plus en tant qu’homosexuel dans le métier du spectacle, il est très important, c’est comme un Christ. Un Christ pour les homosexuels, car nous sommes nés de sa souffrance.

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