Laura Flessel, une ministre des Sports à la pointe de la lutte contre les LGBTphobies

Publié le

Retour sur les engagements de la désormais ancienne ministre en faveur des personnes LGBT+ dans le sport.

laura flessel ministere des sports gay games
Laura Flessel lors de la cérémonie d'ouverture des Gay Games le 4 août 2018 - F.Weens / Paris 2018 Gay Games 10

Remplacée hier par la nageuse médaillée olympique Roxana Maracineanu, Laura Flessel a renoncé à poursuivre sa carrière en tant que ministre des Sports. Si elle a justifié son départ par des « raisons personnelles » et une envie de « retrouver des engagements passés, tournés vers l’humain, la solidarité et la coopération internationale », Mediapart n’a pas tardé à révéler que l’escrimeuse risque aussi une plainte pour fraude fiscale à la suite de manquements déclaratifs qui concernent l’entreprise qu’elle a créée.

Bien avant de rejoindre le gouvernement Philippe, Laura Flessel a fait figure d’alliée des personnes LGBT+. Elle a tout au long de sa carrière politique fait de la lutte contre les discriminations son cheval de bataille, en mettant un point d’honneur à ne pas laisser l’homophobie sur le banc de touche. Retour sur ses engagements.

Lutte contre les discriminations et Gay Games

En 2011, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie le 17 mai, elle a été nommée par Chantal Jouanno – alors ministre des Sports sous Sarkozy – présidente du Comité permanent de lutte contre les discriminations, dédié à créer et diffuser des outils pour prévenir et lutter contre le sexisme, le racisme et l’homophobie dans le milieu sportif.

Marraine de la candidature de Paris pour les Gay Games – ceux qui viennent de s’achever cet été – elle a contribué à obtenir l’accueil de la 10ème édition des fameuses olympiades dans la capitale française. Dès 2013, elle faisait partie de la délégation présente à Cleveland pour défendre la candidature de Paris.

Nommée ministre des Sports par Emmanuel Macron dès son arrivée à l’Élysée, elle a poursuivi son engagement et a présenté en mars 2018 Ex Æquo, une campagne de communication contre les discriminations qui contient quatre grands volets sur l’homophobie, le racisme, le sexisme et la stigmatisation du handicap (validisme).

Lors de la cérémonie des OUT d’or en juin dernier, la ministre a remis l’OUT d’or du Sport à la footballeuse Marinette Pichon. « Ce prix, c’est dire aussi à des milliers de jeunes, oui vous pouvez être gay, lesbienne, trans, et être sportif et sportive de haut-niveau. Faire connaître sa préférence sexuelle, c’est un choix, et cela doit le rester. Mais il est inacceptable que ceux qui font ce choix soient stigmatisés ou ostracisés et je ne le permettrai pas. Le milieu du sport n’a pas toujours été exemplaire avec la notion d’homosexualité dans ses rangs. Ça me fait penser au fameux Don’t Ask Don’t Tell qui régnait dans l’armée américaine et ce type de comportement ne nous honore pas. »