À Lyon, la marche des fiertés devra finalement (une fois encore) éviter la vieille ville

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Pour justifier sa décision d'interdire la marche dans le vieux quartier de la ville, le tribunal administratif de Lyon s’est retranché derrière l’état d’urgence, « argument magique » selon le communiqué de La Lesbian and Gay Pride de Lyon.

Affiche de la Pride de Lyon, édition 2018
Affiche de la Pride de Lyon, édition 2018

Nous vous informions ce lundi, que la marche des fiertés de Lyon, privée depuis trois ans de défiler dans la vieille ville « pour des raisons de sécurité », avait espoir de le faire cette année. Il est en effet de notoriété publique que cet endroit de la ville est le territoire de groupuscules d’extrême droite.

La « Marée Populaire » du 26 mai – axée sur la lutte contre l’extrême-droite et qui demandait la fermeture du local du Bastion social – n’avait pas non plus eu l’autorisation de passer par les rues pavées du Vieux Lyon. La Manif Pour Tous, elle, n’avait eu aucune difficulté en 2014 à parcourir le quartier avec un cortège pourtant plus important.

La Lesbian and Gay Pride de Lyon, organisatrice de la marche des fiertés, avait reçu un soutien du tribunal administratif de la ville le 23 mai, lorsque le rapporteur public avait demandé l’annulation de l’interdiction partielle décrétée par la préfecture en 2017.


Malheureusement, le tribunal administratif de Lyon a rebroussé chemin et s’est finalement rangé du côté du Préfet, en se retranchant derrière la raison supérieure de l’état d’urgence.

Selon David Souvestre, président de la Lesbian and Gay Pride de Lyon, cette décision relève d’un excès de zèle du tribunal administratif. Le porte-parole de l’association, s’est quant à lui fendu dans un communiqué d’une phrase choc : « Nous ne sommes pas dupes des véritables raisons de ce jugement. Ces dernières sont politiques : volonté de ne pas désavouer l’Etat et interdiction de toute manifestation progressiste dans le fief des fachos ! »