Homophobie et transphobie : « Une haine anti-LGBT toujours persistante », déplore la DILCRAH
Si les infractions à caractère homophobe ou transphobe restent « stables » selon les chiffres de la police et de la gendarmerie, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) appelle à une « mobilisation poussée des pouvoirs publics ».
+ 0,58 %. C’est la faible augmentation des infractions à caractère homophobe ou transphobe constatée en 2017 par les forces de police et de gendarmerie (1 020 en 2016, 1 026 en 2017). Les agressions physiques ou sexuelles représentent 25,6 % de ces infractions. « Ces chiffres, bien que stables, montrent une haine anti-LGBT toujours persistante », a souligné la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) qui appelle « à une vigilance accrue » ainsi qu’à « une mobilisation poussée des pouvoirs publics. » dans un communiqué.
? Notre communiqué avec @Egal_FH après le dévoilement du bilan 2017 des victimes de crimes ou de délits enregistrés par les forces de sécurité commis à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, réelle ou supposée, des victimes ? #LGBT https://t.co/D4iwMqOUXb
— DILCRAH (@DILCRAH) 15 mai 2018
Selon les données dévoilées dans le cadre de ce bilan annuel des crimes ou délits commis à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, il apparaît que 73 % des victimes sont des hommes et 58 % ont moins de 35 ans. La majorité des infractions ont été commises dans des zones urbaines où l’on dénombre plus de 200 000 habitant.e.s. À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, qui a lieu tous les ans le 17 mai, le délégué interministériel Frédéric Potier a tenu à réaffirmer sa « totale détermination à faire reculer toutes les formes de haines et de discriminations à l’encontre des personnes LGBT+ ».
Mais concrètement, comment endiguer ces attaques ? La DILCRAH rappelle avoir lancé en janvier 2018 un « appel à projets locaux contre la haine et les discriminations anti-LGBT ». 212 initiatives ont été retenues et vont recevoir une aide financière de l’État, couvrant 82 départements.
Le 17 mai est un jour qui doit être utile pour faire reculer la haine anti-LGBT. A l’école, dans le sport, sur son lieu de travail, partout, mobilisons-nous ! #LGBT #17mai pic.twitter.com/JCvhyb2xGE
— DILCRAH (@DILCRAH) 17 mai 2018