Homophobie dans les stades : le ministère des Sports et les instances du football annoncent trois actions

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Il est notamment prévu de travailler à lutter contre les discriminations LGBTphobes au sein des groupes de supporters en lien avec des associations locales, en particulier les centres LGBT+ .

Un ballon de football sur un stade
Un ballon de football sur un stade - Igor Link / Shutterstock

Temps d’échanges avec les supporters, ateliers de sensibilisation, désignation de référents au sein des groupes de supporters : la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra et les instances du football français vont mettre en place plusieurs actions pour lutter contre l’homophobie dans les stades, d’après un courrier envoyé aux clubs professionnels et aux sélections que l’AFP a pu consulter samedi.

Trois actions vont être menées « dès les prochaines semaines », précise la lettre datée du 12 octobre et signée conjointement par la ministre des Sports, par sa collègue chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations Bérangère Couillard et par les présidents de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo et de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune.

Elles seront présentées le 18 décembre lors de la séance plénière de l’instance nationale du supportérisme.

Les signataires ont annoncé « l’organisation d’un temps d’échanges avec les groupes de supporters (…) pour partager un diagnostic des faits relevant du champ de l’homophobie à l’occasion des rencontres passées, mais aussi pour partager la nécessité, lorsque cela est nécessaire, de faire évoluer certaines pratiques, à commencer par les chants pour partie manifestement homophobes qui sont encore repris par habitude historique ».

Ils prévoient aussi «  la mise en œuvre ou le renforcement des ateliers de sensibilisation et de formation en matière de lutte contre les discriminations, à destination de tous les acteurs concernés, dont les référents supporters des clubs et les associations de supporters ».

Il est également prévu de désigner au sein des groupes de supporters des personnes référentes et formées « en matière de prévention des discriminations, notamment homophobes, et prêtes à travailler sur cette thématique en lien avec des associations locales, en particulier les centres LGBT+ ».

Ces dernières semaines, plusieurs rencontres de Ligue 1 ont été le théâtre de chants homophobes. Le classique PSG-OM a ainsi donné lieu à une sanction de la part de la commission de discipline de la LFP qui a décidé la fermeture d’une tribune du Parc des Princes et un match de suspension avec sursis pour quatre joueurs parisiens.

Le Stade rennais a de son côté écopé de 70 000 euros d’amende pour des chants homophobes entonnés lors d’un match contre Nantes le 1er octobre.

Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), Olivier Klein, a annoncé jeudi 12 octobre avoir saisi la justice à trois reprises « suite aux différents chants homophobes dans les stades ».