Namibie : la justice accorde la citoyenneté à un enfant d'un couple gay

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Un tribunal namibien a accordé mercredi 13 octobre la citoyenneté au fils âgé de deux ans d'un couple gay, mettant fin à une bataille judiciaire sur les enfants de parents gays nés de mère porteuse.

Namibie equal rights movement
Des manifestant·es LGBTI+ en Namibie - Twitter / Namibia Equal Rights Movement

Mercredi 13 octobre, un tribunal en Namibie a accordé la citoyenneté au fils âgé de deux ans d’un couple gay. Cette décision marque la fin d’une bataille judiciaire sur les enfants de parents gays né·es de mère porteuse.

La Namibie avait refusé d’accorder la nationalité au jeune Yona, né d’une mère porteuse en Afrique du Sud.

Phillip Lühl, Namibien de 38 ans, et son compagnon mexicain Guillermo Delgado, 36 ans, tous deux architectes installés dans la capitale namibienne Windhoek, figuraient sur le certificat de naissance sud-africain en tant que parents. Ce que les autorités namibiennes refusaient d’accepter.

En Namibie, l’homosexualité est encore illégale, même si dans les faits, la loi sur la sodomie de 1927 est aujourd’hui rarement appliquée. L’Afrique du Sud est depuis 2006 le seul pays africain à autoriser le mariage pour tou·tes.

Dans une brève décision rendue mercredi, la justice a finalement annulé la décision du ministère de l’Intérieur et accordé la nationalité namibienne au petit garçon. « Cette décision est une reconnaissance de la diversité des familles », a réagi devant la presse Phillip Luehl, après l’audience.

« Cette victoire est importante car c’est la reconnaissance de la citoyenneté par filiation pour les enfants de citoyens namibiens nés de mère porteuse », a souligné leur avocat, Uno Katjipuka-Sibolile, ajoutant que les deux hommes ont été reconnus comme parents.

Le couple est toujours engagé dans une bataille judiciaire pour obtenir la citoyenneté de leurs petites filles nées en avril, Maya et Paula, des jumelles également nées de mère porteuse en Afrique du Sud.

Selon l’avocat, les deux petites filles devraient maintenant se voir accorder la citoyenneté.

Avec l’AFP