Don du sang : les député.e.s suppriment toute discrimination envers les hommes gays et bis

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Les député.e.s ont voté la suppression de toute discrimination envers les hommes gays et bis pour le don du sang. Ce vote s'est déroulé dans le contexte de l'examen du projet de loi de bioéthique.

Don du sang LGBT+ hongrie
Don du sang LGBT+/Shutterstock

Les députés ont voté mercredi 1er juillet en commission la suppression de toute discrimination envers les hommes gays et bis qui donnent leur sang, dans le cadre de l’examen du projet de loi de bioéthique.

«  Les critères de sélection du donneur ne peuvent être fondés sur le sexe du ou des partenaires avec lesquels il aurait entretenu des relations sexuelles », ont inscrit les députés via un amendement du corapporteur Hervé Saulignac (PS), cosigné par une centaine d’élus principalement de gauche.

Plus de discrimination pour le don du sang

« Fier d’avoir cosigné et voté à l’instant en commission spéciale bioéthique l’amendement d’Hervé Saulignac visant à supprimer le délai d’abstinence sexuelle imposé aux homosexuels et bisexuels pour le don du sang », s’est félicité notamment Matthieu Orphelin (groupe EDS) sur Twitter.

La période d’abstinence d’un an que devaient respecter les homosexuels pour donner leur sang a été réduite à quatre mois en avril dernier. Le ministère de la Santé avait présenté la réduction de cette période comme « une première étape » vers un alignement des conditions du don pour les homosexuels sur celles des hétérosexuels, envisagé « à l’horizon 2022 ».

Hervé Saulignac a souhaité inscrire plus rapidement « dans le marbre de la loi la suppression de cette discrimination », selon un communiqué.

La commission spéciale chargée de l’examen du projet de loi de bioéthique examine depuis lundi en deuxième lecture ce texte qui ouvre la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes. Les députés rétablissent leur version du projet de loi qui avait été modifié par le Sénat.

Ils ont aussi adopté un amendement MoDem autorisant le don de gamètes dirigé entre deux femmes au sein d’un même couple, si l’une d’elle souffre d’infertilité.

Après un long débat, ils ont voté un amendement de Hervé Saulignac prévoyant en cas de PMA que l’appariement (recherche d’un donneur aux caractéristiques proches) ne soit possible qu’avec l’accord du couple receveur ou de la femme receveuse.

Par un amendement LREM, les députés ont aussi inscrit que les parents « sont incités à anticiper et à créer les conditions qui leur permettront d’informer l’enfant, avant sa majorité, de ce qu’il est issu d’un don ».

Avec l’AFP

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