Singapour : la justice autorise pour la première fois un père gay à adopter son enfant né par GPA

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Une grande première pour un pays qui criminalise encore l'homosexualité. Malheureusement, seul le père biologique a pu adopter l'enfant.

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Une vue de Singapour en 2014 - Mukura / shutterstock

Une première. Un tribunal singapourien vient d’autoriser un homme gay à adopter son propre enfant, né à la suite d’une GPA. Selon la BBC, qui relate cette histoire, le Singapourien de 46 ans et son partenaire ont eu recours aux services d’une mère porteuse aux États-Unis. La procédure, comme en France, est illégale dans le pays d’Asie.

Le père, non nommé dans l’article du média britannique, avait tenté d’adopter son propre enfant l’année dernière. Une démarche rejetée par les autorités locales. Le ou la petite de quatre ans s’était alors retrouvée sans parents ni gardien.nes légaux.ales.

« Au final, c’est l’intérêt de l’enfant qui a primé »

Il faut dire que le mariage pour tous est illégal à Singapour, le pays interdit les relations sexuelles entre personnes de même sexes et considère même un enfant né.e hors mariage comme illégitime. Mais ces lois rétrogrades n’ont pas semblé impressionner la Haute Cour, qui a accordé l’adoption au plaignant. Sunderesh Menon, le juge principal de la cour, a tout de même souhaité préciser que « la décision n’était pas un signe de soutien » à la GPA effectuée par les deux papas.

Le couple étant interdit de se marier, seul le père biologique a pu obtenir l’adoption de l’enfant. D’après l’avocat de l’homme, Ivan Cheong  juge qu’« au final, c’est l’intérêt de l’enfant qui a primé ». Cette nouvelle pourrait en tout cas signifier que le petit État d’Asie du Sud Est est en train d’évoluer. Inspiré.e.s par la décision récente de l’Inde de décriminaliser l’homosexualité, des activistes LGBT+ espèrent que Singapour opérera la même mue. Si l’homosexualité y est interdite, la loi n’est pas appliquée, une pride annuelle étant même organisée dans la cité État.