« La plus grande transphobie dans le film est en Lara » : entretien avec Lukas Dhont, le réalisateur de « Girl »

Publié le

Komitid s'est longuement entretenu avec le réalisateur belge Lukas Dhont pour comprendre ses choix et ses inspirations pour réaliser « Girl ».

lukas dhont girl
Lukas Dhont et Victor Polster (de dos) pendant le tournage de « Girl » - Kris Dewitte
Article Prémium

Avec Girl, le jeune réalisateur belge Lukas Dhont signe son premier long-métrage dans lequel il dresse le portrait de Lara, 15 ans, une jeune fille trans qui rêve de devenir ballerine. Le film a fait sensation au dernier Festival de Cannes – Queer Palm et Caméra d’or – et a conquis le public. Entre la discipline imposée par sa nouvelle école et l’attente de pouvoir enfin commencer son traitement hormonal, le corps de Lara est mis à rude épreuve… De façon crédible, juste – et malheureusement rare – , certaines scènes montrent que l’acceptation d’un enfant trans ne relève pas forcément du drame. Girl contient de vrais moments de grâce : habile dans sa façon de montrer la transphobie et les micro-agressions du quotidien, virtuose dans sa captation de la danse, de l’effort, il évite des arcs narratifs attendus et présente notamment l’entourage de Lara comme une bulle de sécurité, un…

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous

  • phil86

    C’est vrai qu’il y a beaucoup de pathos dans le personnage douloureux de Lara mais les personnages qui vont mal qui sont torturés intérieurement sont toujours plus intéressants à traiter au cinéma ou dans la littérature que les personnages légers qui vont bien ! Et humainement c’est aussi plus riche et porteur d’enseignement.