Tags injurieux, portraits saccagés... : le Centre LGBT d'Avignon vandalisé

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Les actes de vandalisme ont été perpétrés en deux temps : d'abord dans la nuit du 24 au 25 juillet, puis le lundi 30 juillet.

Centre lgbt d'Avignon
Les portraits arrachés au Centre LGBT d'Avignon lundi 30 juillet - Centre LGBT Avignon

Deux actes de vandalisme en moins d’une semaine. Dans la nuit du 24 au 25 juillet, le Centre LGBT d’Avignon (La LanGouste à BreTelles) a été la cible d’une première dégradation : la façade où étaient affichés les portraits des militant.e.s et de la Déléguée aux droits des femmes et à la lutte contre les discriminations, Françoise Lichière, a été « taguée de propos se rapportant à des actes d’ordre sexuel », apprend-t-on mercredi 1er août dans un communiqué du Centre. Plus précisément, les vandales ont inscrit « sodome » et « malade » sur les affiches, a indiqué à Komitid Aude Tsitoglou, en charge des relations presse du Centre.

affiches centre lgbt avignon

Les affiches du Centre LGBT d’Avignon avec les insultes dessus – Centre LGBT Avignon

Si les tags ont été rapidement effacés, un deuxième acte de vandalisme a été perpétré lundi 30 juillet. Cette fois, les portraits affichés ont été tout simplement arrachés.

« Se rendre visibles auprès des gens qui marchaient dans la rue »

« Ce fut une grande déception de découvrir ces écrits et ce fut un autre choc de constater le saccage », a déploré l’artiste graphiste qui a réalisé ces portraits, Jean Ginoux, dans le communiqué. « On avait fait réaliser ces portraits à la fois dans le cadre du Festival d’Avignon pour permettre de mettre en vie le local, de montrer des illustrations, des couleurs et ainsi faire passer des messages, se rendre visibles auprès des gens qui marchaient dans la rue », a souligné Aude Tsitoglou auprès de Komitid. Aucune dégradation n’a été perpétrée pendant tout le temps du festival.


Pas de dépôt de plainte pour l’heure

« Ces actes ne feront qu’amplifier et justifier notre action de lutte contre les LGBTphobies », a assuré le co-responsable du Centre LGBT, Olivier Riccobono Soulier. Pour l’heure, les responsables du centre n’entendent pas porter plainte. « On s’est posé la question, mais c’est la première fois depuis le début de l’existence du centre en 2017 que cela se produit », a indiqué la chargée des relations presse. « On va faire une deuxième tentative de visibilité, cela va provoquer d’autres vandalismes, là on agira sûrement », a-t-elle complété.