Manif pour tous, Sens commun : comment les mouvements « anti-genre » sont devenus mondiaux

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Contrairement aux apparences, le mouvement « anti-genre » français n'est pas déconnecté du reste du monde. Auprès de Komitid, les chercheur.e.s Sonia Corrêa et David Paternotte décryptent le réseau que forment ces organisations au niveau mondial et reviennent sur leurs liens avec le Vatican et les milieux évangélistes.

Anti genre
Demo für Alle en juin 2014 à Stuttgart - Demo für Alle via Flickr
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C’est une petite musique que l’on a beaucoup entendue. La Manif pour tous aurait été un phénomène typiquement français. Petit rappel : en 2012 le débat entourant le mariage pour tous et toutes voit l’irruption sur la scène politique de nouveaux acteurs, très conservateurs et auto-décrits comme « combattants l’idéologie du genre ». Durablement installés dans la vie politique, chez Les Républicains via Sens Commun ou au Front National, ces militants et militantes obscurantistes continuent de se faire entendre, ne serait-ce que sur les questions liées à la PMA. Pourtant, et bien que souvent vendu comme typiquement français, ce mouvement trouve un écho dans bon nombre d’autres pays. Que ce soit en Pologne, en Australie, au Brésil et même au Royaume-Uni. Et si l’on retrouve des mouvements « anti-genre » similaires ailleurs, ce n’est pas un hasard, selon trois chercheurs.ses. Dans un article publié récemment, Sonia Corrêa, chercheuse à l’Association interdisciplinaire brésilienne sur le Sida,…

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