Sondage IFOP pour Komitid : pour une large majorité de Françaises et de Français, les Marches des fiertés contribuent à l'égalité des droits

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Selon un sondage Ifop pour Komitid, 83 % des personnes interrogées estiment que les prides ont contribué à faire avancer les droits en faveur des personnes LGBT+.

Marche des fiertés de Paris, juin 2017 - Neil Anton Dumas / Shutterstock
Marche des fiertés de Paris, juin 2017 - Neil Anton Dumas / Shutterstock

Comme chaque année, les Marches des fiertés s’enchaînent depuis le mois de mars partout en France. Celle de Paris, qui rassemble le plus de monde, va battre son plein le samedi 30 juin. Et il apparaît qu’aux yeux des Françaises et des Français, ces manifestations s’inscrivent comme des rendez-vous précieux pour parvenir à une égalité des droits entre tous.tes les citoyen.ne.s et ce, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. En effet, d’après un sondage exclusif Ifop pour Komitid, que nous dévoilons jeudi 28 juin, 83 % des personnes sondées pensent que ces événements ont contribué à faire avancer les droits en faveur des personnes LGBT+.


Si l’on regarde de plus près, 53 % des personnes interrogées estiment que les prides ont beaucoup ou moyennement contribué à l’égalité, quand 30 % considèrent qu’elles n’ont qu’un peu fait bouger les choses. Pour seulement 17 % des sondé.e.s, ces marches n’ont pas du tout joué en faveur de l’égalité.

Autre élément intéressant qui ressort de ce sondage, le lien entre les réponses et l’âge et le genre des répondant.e.s. On s’aperçoit que les femmes ont un regard plus positif quant au rapport Marche des fiertés / égalité des droits : elles sont 57 % à estimer que les prides y contribuent beaucoup ou moyennement, contre 50 % des hommes. Et au contraire, elles sont 43 % à émettre un avis plus mitigé (« un peu ») ou nul (« pas du tout »), contre la moitié des hommes interrogés.

Une large majorité de jeunes pensent que les Marches ont un impact sur l’égalité

De même, on s’aperçoit sans grande surprise que plus les personnes sondées sont jeunes, plus elles estiment que les prides ont beaucoup d’impact sur l’égalité des droits (28 % pour les 18-24 ans). Mais il apparaît que les personnes âgées de 35 à 49 ans sont quasiment la même proportion (26 %) à dresser un constat similaire, contre seulement 24 % des 25-34 ans.

Nous retrouvons une tendance presque similaire concernant les sondé.e.s qui ont répondu que les marches n’ont pas du tout d’impact sur l’égalité : la tranche des 25-34 ans est la moins représentée (13 %), contre 15 % des 18-24 ans. Enfin, sans grand étonnement, on constate que la tranche d’âge la plus sceptique face à l’utilité des marches en faveur de l’égalité est celle des personnes âgées de 75 ans et plus (25 % d’entre elles ont répondu « pas du tout »).

Festive ou revendicative ?

Nombreuses sont les personnes militantes à estimer que les Marches des fiertés et autres Prides ont perdu de leur sens, s’éloignant de leur base revendicative : les émeutes de Stonewall en 1969 contre la répression policière des personnes LGBT+ à New York. En témoignent les réactions au mot d’ordre sportif de l’Inter-LGBT pour la marche de Paris #lesdiscrisautapis. Autre indice, la multiplication depuis quelques années des collectifs appelant à marcher sous la bannière « Pride de nuit », pour redonner à ces rendez-vous annuels une couleur plus revendicative.

Alors les Prides, festives ou revendicatives ? Les deux ? Notre sondage Ifop pour Komitid met en évidence qu’une large majorité de Françaises et de Français (57 %) considèrent qu’elles revêtent les deux dimensions. Mais dans le détail, on s’aperçoit que 24 % des sondé.e.s estiment qu’elles sont avant tout festives, contre seulement 20 % qui estiment qu’elles sont revendicatives.

Ce sont les personnes âgées de 75 ans et plus qui déclarent à 30 % que les Marches des fiertés sont avant tout des rendez-vous revendicatifs. Cette perception de l’aspect revendicatif tombe à 13 % pour la tranche des 25-34 ans (contre 35 % qui mettent en avant d’abord le côté festif). Pour autant, cela ne reflète en rien leur volonté par rapport à la dimension de ces événements, il s’agit bien du regard que ces personnes portent sur la façon dont ils se déroulent aujourd’hui.

* Sondage réalisé par l’Ifop via Internet sur un échantillon de 2 662 personnes représentatif de la population française

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