Quentin Zuttion : « J'adore les sentiments pathétiques, ce sont les plus vrais »

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Celui qu'on appelait encore « Monsieur Q » il y a quelques mois vient de publier sa seconde bande dessinée et de terminer les planches de sa troisième. Rencontre.

Grand entretien avec Quentin Zuttion, dit Monsieur Q - Laura Gilli
Grand entretien avec Quentin Zuttion, dit Monsieur Q - Laura Gilli
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À quelques jours de la sortie de sa seconde BD, Chromatopsie (éditions Lapin), Quentin Zuttion nous a reçus chez lui, dans le 18e arrondissement de Paris. Autour d'une tisane à la verveine, fenêtre ouvertes laissant entendre la musique de l'averse sur les pavés de la cour et cigarette à la main, il revient sur sa nouvelle œuvre, son évolution et ses projets.

Komitid : Qu'est-ce qui t'a inspiré le format si particulier de Chromatopsie ?

Quentin Zuttion : J'avais beaucoup d'histoires à raconter et je ne me sentais pas capable de faire une longue BD pour chaque. C'est pour ça que j'ai choisi des saynètes plutôt et pour avoir aussi un panel de personnes très différentes en termes d'âge, de morphologie... Chacun de ces personnages a des questionnements différents mais qui se recoupent tous sur la question de leur propre corps et de leurs sentiments. Ce que je voulais faire, c'était trouver comment, corporellement, un sentiment qu'on n'arrive pas à expliquer peut se manifester. Pour ça, le dessin est pratique, puisqu'on peut tout faire, tout déformer. Ce sont onze histoires de personnes qui muent, qui se transforment, se métamorphosent...

Les couleurs, c'est plus un prétexte, en fait. Une des premières histoires dont j'avais écrit le scénario, c'était pour Pourpre, avec cet.te ado qui enfile la robe de sa mère et se masturbe sur fond de musique pimpante dans sa chambre, et à la base,

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