Nazisme et famille « à l'image de Dieu», le Pape François remet ses pendules à l'heure rétro

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« La famille avec un homme et une femme à l'image de Dieu est la seule qui vaille » : lors d'une réunion avec une association de familles catholiques italienne, le Pape François rappelle qu'il gouverne une instance loin d'être progressiste.

Le Pape François, lors de la canonisation de Jean XXIII - Aleteia.org / Flickr

Samedi dernier, le ciel du Vatican était d’azur. L’association Forum delle Famiglie – qui représente nationalement les intérêts de la famille catholique italienne – faisait un raout en présence du Saint Père.

C’est à cette occasion, que le Pape François a rappelé la position de l’Église pour ce qui est de la Famille et – breaking news – ce n’est pas très XXIème siècle niveau féminisme, questions LGBT, voire bienséance tout court.

En premier lieu, le Jésuite s’est offert un petit rappel de ce qu’est une famille et ce qui ne l’est pas : « c’est dur de dire cela aujourd’hui. Les gens parlent de familles diverses, de plusieurs types de familles, mais la famille avec un homme et une femme à l’image de Dieu est la seule qui vaille ». Sont donc ré-ré-ré-envoyées au purgatoire, les familles monoparentales ou homoparentales voire les familles comme celle de Jésus, avec deux papas et une maman.

“Les couples de même sexe ne sont pas des familles”, selon @Pontifex_fr

Dire, redire encore que chaque déclaration précédente présentée comme progressiste n’a jamais été que propos tronqués, formulations jésuitiques ou paroles rapportés jamais confirmés.https://t.co/dxVhV01zCN

— Claire Underwood (@ParisPasRose) 17 juin 2018


Le Pape François a aussi tenu à rappeler la place des femmes, en proposant de « sanctifier » les femmes qui pardonnent leurs maris volages (on peut lui donner le crédit d’avoir pensé que les femmes aussi peuvent être volages)  : « Beaucoup d’épouses – et parfois des maris le font même avec leurs femmes (WOUAOU, ndlr) – attendent en silence, regardant dans l’autre direction, attendant que leurs maris redeviennent fidèles ». Une passivité que le chef de l’Église catholique qualifie de « sainteté de pardonner tout par amour ».

La réunion des saintes familles n’aurait pas été complète sans un petit chapitre sur l’avortement. Le Saint Père n’a pas eu peur de la comparaison, en usant du tiercé gagnant avortement-eugénisme-holocauste : « Le siècle dernier, le monde entier était scandalisé par ce qu’on fait les nazis pour s’assurer de la pureté de la race. Aujourd’hui nous faisons la même chose, mais avec des gants blancs. »

Un Pape pourtant présenté comme progressiste

Depuis son accession à la tête du Vatican en 2013, le Pape François est considéré par beaucoup comme représentant une branche plus progressiste que son prédécesseur, le Pape Benoît XVI. En mai dernier, un fidèle gay avait fait la Une des journaux en expliquant que le Pape lui avait dit « Dieu vous aime ainsi  ».

En juillet 2013, commentant l’existence d’un contingent gay parmi les hommes en soutane, il avait lancé « si quelqu’un est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour le juger ? », ce qui avait été interprété comme un pas historique du Vatican vers les personnes LGBT+.

Un pas en avant, trois pas en arrière : il faut croire que le Saint Père aime le point Godwin et la comptine de la fermière qui va au marché.