«On veut un pays d'homos ?» : l'homophobe vendeur d'armes Serge Dassault est mort

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L'industriel de l'armement et homme de médias vient de passer l'arme à gauche. Le patron du Figaro était un cumulard : affaires de corruption, blanchiment d'argent, fraude électorale et autres achats de vote. Il avait aussi son opinion sur le mariage pour tous.

Serge Dassault - MEDEF / Flickr

Il faudrait faire une thèse en politique française, pour arriver à bout d’un semblant de listing des casseroles qui traînaient au tonitruant postérieur du magnat Serge Dassault.

Le patron du Figaro, qui était un des plus gros vendeurs d’armes en France avec ses Rafales destructeurs et ses drônes en pagaille, vient de passer l’arme à gauche sans avoir fait un jour de prison dans sa vie. Avec lui, c’est une certaine vision de la corrompue politique française qui disparaît (même si nombre de ses représentant.e.s sont encore en place, suivez notre doigt).

Le personnage avait pourtant été condamné en Belgique à deux ans de prison avec sursis pour corruption dans l’affaire Agusta en 1998. Entre autres joyeusetés du même genre, le Conseil d’État avait annulé sa réélection de 2008 à la mairie de Corbeil Essonne pour irrégularités de comptes de campagne. Il était reproché à Serge Dassault d’avoir fait des dons d’argent à ses habitants « de nature à altérer la sincérité du scrutin ». Serge Dassault avait été maire de Corbeil pendant treize ans.

En 2013, le site d’information Mediapart avait diffusé l’enregistrement de son aveu de corruption dans le cadre de l’élection de son successeur à la Mairie, travail qui a permis la mise en examen du magnat par les juges d’instruction pour «  achat de votes », « complicité de financement illicite de campagne électorale » et «  financement de campagne électorale en dépassement du plafond autorisé ».


Mais ce n’est pas tout ! Monsieur Dassault était aussi un fervent opposant au mariage pour tous et toutes. Interrogé sur ce point par France Culture en novembre 2012, celui qui était alors sénateur de l’Essonne s’était lâché. Il en avait profité pour cracher du fiel sur le dos de la Grèce Antique qui n’avait rien demandé. “Il n’y a plus de renouvellement de la population, à quoi ça rime ? On veut un pays d’homos ? Dans dix ans y’a plus personne, c’est stupide ! (…) Regardez dans l’Histoire, la Grèce, c’est une des raisons de sa décadence ! Décadence totale ! C’est l’arrêt de la famille, c’est l’arrêt du développement des enfants, c’est l’arrêt de l’éducation, c’est un danger énorme pour l’ensemble de la nation, énorme”.

La Décadence vous salue.