Les paradoxes de l'amour au Moyen Âge

Publié le

Oyez, oyez ! Figurez-vous qu’une étonnante exposition, « L'amour au Moyen Âge », se tient du côté de la Tour Jean Sans Peur à Paris jusqu’au 2 septembre, avec des images olé olé version enluminure.

L'amour au Moyen Âge
Premier baiser de Lancelot et Guenièvre entre 1404 et 1460

Intitulée « L’amour au Moyen Âge », elle retrace à travers images, peintures, manuscrits et autres costumes les pratiques amoureuse et sexuelles de l’époque… Et, là dessus aussi, comme on dit, ils n’y allaient pas de main morte. De quoi apporter un chouette éclairage historique sur une époque cadenassée par la religion, tiraillée entre plaisir (masculin) et obéissance à un Dieu tout puissant.

Ainsi, on y apprend que la ceinture de chasteté est une pure invention moderne ( !), que les prostituées officiaient dans des bordeaux sous l’approbation (financière) de l’Église, que l’homosexualité féminine était considéré comme « une conspiration à l’encontre du genre masculin », que le viol était souvent annulé en prétextant le « plaisir féminin » ou que « l’amour fou » était soigné par les plantes.

À découvrir également le Kamasutra de l’époque, ou plutôt un « traité médical du XIVe siècle distinguant jusqu’à quatorze positions » – dont une seule était tolérée par l’Eglise. Attention, missionnaire pour tout le monde ! Et ce, dans le seul but de procréer évidemment.

Pourtant, l’exposition nous montre bien, par nombre de métaphores végétales ou animales dans l’imagerie du Moyen Âge, que les jeux interdits ne l’étaient pas toujours tant que ça. Bref, comme dirait l’autre, que trépasse si je faiblis (et au lit aussi !).

L’amour au Moyen Age – Tour Jean Sans Peur – 20 Rue Étienne Marcel Paris IIè – jusqu’au 2 septembre 2018 – ouvert du mercredi au dimanche de 13:30 à 18:00.