«Ils n’ont pas tué “Charlie Hebdo”», par Christophe Martet
Après le choc, les larmes. Après les larmes, la solidarité et le combat.
Depuis ce matin, j’essaie d’arrêter les larmes. Je pense à toutes les victimes de cet attentat et ne peux m’empêcher de pleurer. C’est trop con. Après le choc, la tristesse. Hier soir, spontanément, l’équipe de Yagg s’est rendue place de la République. Et ce matin, nous avons repris le travail. Parce que c’est ce que nous avons de mieux à faire. Pour l’instant. Mais si les larmes viennent parfois, c’est parce que je ne peux m’empêcher d’imaginer la scène qui s’est passée hier matin, vers 11h30, à Charlie Hebdo, rue Nicolas Appert, à quelques centaines de mètres de nos bureaux, en plein Paris. Deux hommes ont froidement exécuté des hommes et des femmes qui, justement, faisaient leur travail. Ils ont été assassinés parce qu’ils faisaient leur travail de journalistes et de caricaturistes. C’est la première fois dans le monde qu’un tel acte se produit : l’attaque à l’arme lourde d’une rédaction…
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