Une nouvelle loi en Californie pour s'assurer qu'aucun livre LGBTI+ ne soit supprimé des écoles

Publié le

La Californie interdit officiellement aux écoles de bannir des livres qui abordent l'identité de genre et les discriminations ethniques.

Le gouverneur de Californie Gavin Newsom et Corey Jackson, de l'Assemblée de Californie
De gauche à droite : le gouverneur de Californie Gavin Newsom et Corey Jackson, de l'Assemblée de Californie - Capture d'écran Twitter

Dans le cadre d’une nouvelle législation, le gouverneur de Californie Gavin Newsom interdit officiellement l’interdiction de livres dans les établissements scolaires. Si les écoles tentent malgré tout de censurer ou de bannir des livres pour le seul motif que ces derniers abordent des sujets tels que l’identité de genre ou les discriminations ethniques, elles risqueraient de perdre les financements de l’État. De lourdes amendes sont aussi envisageables.

Cette initiative fait suite à de nombreuses polémiques lancées par plusieurs conseils scolaires à tendance républicaine qui auraient émis l’idée d’interdire des bibliothèques et des salles de classe des livres considérés comme trop explicites sexuellement parlant ou abordant des sujets trop brûlants. Récemment, une école de la ville de Temecula, en Californie du Sud, avait tenté d’interdire un programme d’étude dans une école primaire centré sur Harvey Milk, figure militante des droits LGBTI+. Le conseil scolaire était revenu sur ses pas après que Gavin Newsom les a menacé d’une amende de 1,5 millions de dollars.

Cette nouvelle loi est donc un geste fort et radical dans un contexte où les écoles sont devenues les champs de batailles idéologiques de la droite républicaine américaine. Les demandes de censure de livres ont atteint un record aux États-Unis en 2022. Selon une étude de l’Association des bibliothèques américaines, publiée en début d’année, 1 269 demandes de censure visant un ou plusieurs livres ont été déposées sur le territoire américain l’an passé. En 2021, le chiffre s’élevait à 729 et constituait d’ores et déjà un record. Quatre-vingt six pour cent de ces demandes concernent des livres de littérature jeunesse et 58 % des livres disponibles ou enseignés à l’école.