La Fédération LGBTI+ mobilisée contre le projet de loi de Gérald Darmanin

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Au terme d'une réunion de coordination des Centres LGBTI+ de France, la Fédération fait état de certaines améliorations mais aussi de plusieurs points noirs. Compte-rendu.

Gérald Darmanin en 2022 - Obatala-photography / Shutterstock
Gérald Darmanin en 2022 - Obatala-photography / Shutterstock

Les 25, 26, et 27 août derniers, 35 délégué·es des centres LGBTI+ et d’associations de France se sont retrouvé·es à Lyon à l’occasion des Rencontres d’été de la Fédération LGBTI+, pour « travailler de façon constructive, échanger de bonnes pratiques et échafauder des projets inter-associatifs », peut-on lire dans le communiqué de presse publié à l’issue du week-end. Le but était de faire le point sur les avancées récentes et dresser un programme des nouvelles revendications et prises de positions.

Plusieurs points se démarquent. D’abord, la Fédération se réjouit de la reconnaissance récente du travail des centres LGBTI+ par le gouvernement. La pérennisation des fonds alloués aux centres, à hauteur de 10 millions d’euros et « arrachée » en début d’année constitue l’une des grandes victoires récentes, couplée à la visite inédite de Bérangère Couillard, ministre déléguée auprès de la Première ministre, qui témoigne selon le communiqué « de la reconnaissance de l’État pour le travail accompli par la Fédération LGBTI+ et surtout par les Centres LGBTI+ ».

De l’ombre au tableau

Pour ce qui est des points noirs, la Fédération insiste sur sa mobilisation votée à l’unanimité contre le projet de loi de Gérald Darmanin sur l’immigration. «  En renforçant la tutelle du pouvoir exécutif et des préfectures sur la procédure de demande d’asile, ce projet menace directement l’autonomie d’organisation de l’OFPRA et de la CNDA, et donc le droit à l’asile et au séjour des personnes LGBTI+ », explique le communiqué de la Fédération.

Au niveau du changement de l’état civil, qui concerne au premier chef les personnes trans, la Fédération s’impatiente. Elle appelle à une refonte de la démarche, pour la rendre gratuite, libre, et sur simple déclaration en mairie. En ce sens, Bérangère Couillard aurait assuré lors de sa visite que « les démarches pour changer de nom et de genre pourraient prochainement se faire en mairie et non plus auprès de la justice ». Si l’on attend toujours une déclaration officielle et publique, cette décision serait une avancée inespérée.