La Réunion : l'un des auteurs de l'incendie du centre LGBTQ+ condamné à un an de prison ferme

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L'un des deux auteurs de l'incendie homophobe du centre LGBTQ+ de Saint-Denis de La Réunion a été condamné à un an de prison ferme. Le second auteur présumé, mineur au moment des faits, sera jugé plus tard.

Le local du centre LGBTQI+ de La Réunion incendié - Capture d'écran Facebook
Le local du centre LGBTQI+ de La Réunion incendié - Capture d'écran Facebook

Incendié et marqué de tags homophobes dans la nuit du 20 au 21 février, le seul et unique centre LGBTQ+ de l’île de La Réunion a été gravement endommagé. Mais l’enquête pour retrouver les responsables de ces dégradations a été rapide. En effet, deux des trois ordinateurs dérobés lors de l’incendie, ainsi que d’autres objets manquants, ont été retrouvés dans les domiciles respectifs de deux hommes.

Dès le 23 février, un premier suspect est mis en garde à vue. Âgé de 21 ans, il a été condamné vendredi par le Palais de Justice de Champ Fleuri à un an de prison ferme pour «  destruction par moyens dangereux et vol en réunion avec circonstance aggravantes en nature de l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ». Ce dernier était déjà connu pour des faits de vol antérieurs. Son complice, mineur, sera quant à lui jugé plus tard.

L’avocat du prévenu majeur, face à un parquet qui réclamait une peine de trois ans de prison ferme, a qualifié les deux auteurs d’« imbéciles » et de «  pieds nickelés » dans l’espoir de minimiser leur acte.

Fort heureusement, le caractère homophobe de l’incendie a été reconnu. La maire de Saint-Denis La Réunion, Éricka Bareigts, ainsi que le préfet de l’île, Jérôme Filippini, avaient d’ailleurs rapidement pris position, condamnant fermement les actes homophobes.

« C’est grave ce qu’il s’est passé, parce que le centre LGBT ce n’est pas juste un siège social. C’est un endroit où on reçoit des jeunes ou des moins jeunes qui ont besoin d’être accompagnés. Il y a des gens qui sont très isolés et qui ont besoin de cette communauté et d’être ensemble et c’est ce que nous proposons : un endroit où l’on est en sécurité. Mais là, on a touché à notre sécurité », a déclaré Lilou Pedrazzoli, la vice-présidente de l’association OriZon, à FranceInfo La Réunion.