Pierre Palmade sous l'emprise de la cocaïne lors de l'accident

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Les deux passagers présents avec Pierre Palmade au moment de l'accident et toujours en fuite sont appelés « à se rendre » par le ministère de l'Intérieur ce lundi matin.

Pierre Palmade - Eddy Brière

Pierre Palmade conduisait sous l’emprise de la cocaïne lors de la collision vendredi de la voiture qu’il conduisait avec un autre véhicule qui a fait, outre l’humoriste vedette, trois blessés graves dont un enfant et une femme enceinte qui a perdu son bébé.

« Les analyses toxicologiques ont mis en évidence que Pierre Palmade conduisait sous l’emprise de produits stupéfiants (cocaïne) », a rapporté samedi 11 février le procureur de la République de Melun Jean-Michel Bourlès.

Une enquête a été ouverte pour homicide et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois, par conducteur sous l’emprise de produits stupéfiants, a précisé le magistrat dans un communiqué.

L’accident a eu lieu vendredi vers 19 heures, sur la D372, au niveau de Villiers-en-Bière, dans le sud de la Seine-et-Marne.

« Des premières investigations réalisées, il résultait qu’un véhicule conduit par l’humoriste Pierre Palmade serait venu percuter de face un véhicule circulant en sens inverse qui transportait un homme et une femme enceinte, ainsi qu’un enfant âgé de six ans », a relaté le procureur de Melun.

« Un troisième véhicule serait venu percuter celui de cette famille, dans le cadre d’un suraccident », a-t-il ajouté.

Grièvement atteint lors de l’accident, les jours du comédien et metteur en scène de 54 ans ne sont plus en danger, a annoncé sa famille dans un communiqué à l’AFP. Pierre Palmade avait été admis la veille « dans un état grave à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre » et « placé en service de réanimation », selon ses proches.

Compagnon de la nuit et de ses excès, Pierre Palmade avait été condamné en 1995 pour consommation de cocaïne. En 2019, il avait été placé en garde à vue pour «  usage et acquisition de stupéfiants » après avoir été faussement accusé de viol.

La femme enceinte a perdu son enfant, avait annoncé plus tôt dans la journée le parquet de Melun.

Selon une source proche de l’enquête, cette habitante de Seine-et-Marne, âgée d’une trentaine d’année se trouvait dans la voiture percutée en sens inverse avec son beau-frère, le conducteur, et le fils de ce dernier, âgé de six ans.

Leurs états de santé n’ont pas été précisés.

Passagers en fuite

Les proches de Pierre Palmade « pensent aux personnes touchées pendant cet accident et attendent des nouvelles rassurantes », a fait savoir sa famille.

Selon Le Parisien, les policiers auraient récupéré une vidéo filmée par une caméra embarquée peu de temps après la terrible collision de la Peugeot 3008 conduite par Pierre Palmade et d’une voiture arrivant en sens inverse, vendredi 10 février sur une départementale de Seine-et-Marne. Cette caméra montrerait les deux passagers de l’humoriste s’éloigner des lieux à pied.

Ce lundi 13 février, la porte-parole du ministère de l’Intérieur les appelle « à se rendre dans n’importe quel commissariat ou brigade de gendarmerie pour expliquer les faits, cela est important dans le cadre de l’enquête judiciaire ».

Des stupéfiants ont été retrouvés au cours de la perquisition du domicile de Pierre Palmade réalisée dimanche 12 février, a appris franceinfo de source proche de l’enquête, après l’accident de la route impliquant l’humoriste.

Vendredi soir, la femme enceinte et le conducteur ont, comme Pierre Palmade, été transportés par hélicoptère à l’hôpital. Leur pronostic vital, et celui de l’enfant de 6 ans qui a été évacué par la route, étaient engagés vendredi dans la soirée.

Pierre Palmade « était conscient lors de l’arrivée des secours », a indiqué le parquet.

Un homme de 80 ans a été légèrement blessé. Il se trouvait dans le troisième véhicule qui a percuté la voiture de la famille.

« On espère entendre rapidement les personnes en espérant qu’ils vont s’en sortir sans des séquelles trop lourdes », a déclaré à l’AFP une source proche de l’enquête.

Avec l’AFP