Don du sang : l'Angleterre abandonne une question « discriminatoire »

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Le gouvernement britannique a annoncé lundi 11 octobre la suppression en Angleterre d'une question dénoncée comme « datée » et « discriminatoire » envers les candidat·es au don du sang, particulièrement celles et ceux qui sont issu·es de la population noire d'origine africaine.

Don du sang LGBT+ hongrie
Don du sang LGBT+/Shutterstock

Actuellement, avant tout don de sang en Angleterre, il est demandé aux candidat·es de dire s’ils et elles ont eu des rapports sexuels avec quelqu’un qui a pu être sexuellement actif dans une zone où le VIH est endémique, ce qui inclut la plupart des pays d’Afrique subsaharienne.

Si c’est le cas, l’aspirant·e se trouve exclu·e pendant une période de trois mois après le dernier contact sexuel avec la personne en question.

Cette mesure pouvait ainsi empêcher des donneur·euses noir·es d’origine africaine et d’autres donneur·euses engagé·es dans des relations de long-terme de faire des dons de sang, a souligné le ministère de la Santé dans un communiqué.

Grâce à l’abandon de cette restriction à la fin de l’année, il sera «  plus facile pour les donneurs noirs en particulier de donner leur sang, pour au final sauver plus de vies », a souligné le ministre de la Santé Sajid Javid.

Selon le ministère, cette mesure permettra au don du sang d’être « plus inclusif » et de recueillir davantage de dons de groupes sanguins plus rares, « sans compromettre la sécurité ».

La directrice générale de l’association National Aids Trust, Deborah Gold, a salué la suppression de cette « question datée, inutile et discriminatoire ».

La directrice générale de l’association National Aids Trust, Deborah Gold, a salué la suppression de cette « question datée, inutile et discriminatoire ».

Les autres questions pour évaluer les comportements à risques, ainsi que les voyages récents dans des pays où le virus du sida est endémique, sont en revanche maintenues. Selon le ministère de la Santé, tous les dons du sang sont testés contre de nombreuses infections, VIH compris, et de «  solides procédures de sécurité » sont mises en œuvre pour assurer la sécurité.

La levée de cette restriction, qui sera réévaluée au bout d’un an, ne concerne que l’Angleterre, mais elle a déjà été mise en œuvre en Écosse et au Pays de Galles.

En juin dernier, de nouvelles règles avaient permis à davantage de personnes gays et bies de donner leur sang en Angleterre, Écosse et au Pays de Galles.

Depuis le 14 juin, il n’est plus demandé aux hommes qui souhaitent donner leur sang s’ils ont eu des relations sexuelles avec un autre homme mais il est demandé à toute personne si elle a eu des comportements sexuels récents pouvant augmenter son risque d’infection.

Avec l’AFP