Occitanie : des associations dénoncent une décision transphobe de l'Ordre des médecins

Publié le

Les associations Angel et Fierté Montpellier Pride se sont insurgées contre une décision rendue par la Chambre Disciplinaire du Conseil Régional de l’Ordre des Médecins Occitanie. Elle donne raison à des parents qui refusent la transition de genre de leur enfant.

drapeau trans
Le drapeau trans - Ink Drop / Shutterstock

Vendredi 29 janvier, les associations Angel et Fierté Montpellier Pride ont publié un communiqué commun pour dénoncer une décision rendue (sans préciser la date) par Chambre Disciplinaire du Conseil Régional de l’Ordre des Médecins Occitanie. L’affaire concerne une plainte déposée par les parents d’une personne trans majeure, qui estiment que deux docteurs — un psychiatre et un endocrinologue — ont commis une faute professionnelle dans le suivi de leur enfant.

Les deux organisations décrivent d’abord le fait que la personne trans, dont l’avis n’a pas été pris en compte, est mégenrée tout au long de la décision, alors que son prénom a légalement été changé auprès de l’état civil. Pour Angel et Fierté Montpellier Pride, ce rapport « est totalement dénué de connaissances sur la réalité de la transition et de l’évolution positive de ces dernières années ».

Les deux associations poursuivent sur la décision : « Elle se base sur un vide médical et juridique lié à un manque de courage politique afin de faire enfin correspondre sur tout le territoire français des procédures claires et sur la base d’une dé-psychiatrisation pure et simple à l’attention des personnes Trans  ».

Les associations qualifient la décision d’« absurde, aberrante et honteuse », ainsi que « dangereuse » puisqu’elle a donné raison à des parents qui ont refusé la transition de genre de leur enfant. Angel et Fierté Montpellier Pride craignent que cette conclusion ne fasse jurisprudence et que d’autres parents y trouvent la justification de saisir la justice pour leur cas.

De plus, cette décision « fait peser un risque sur tous les médecins ne suivant pas ce protocole désuet et transphobe, elle implique des risques pour TOUTES les personnes trans quel que soit le mode de parcours, leurs choix de praticiens médicaux, le niveau de transition souhaitée », écrivent les associations.

Les deux associations interpellent le ministre de la Santé, afin qu’il puisse revenir sur cette décision et l’annuler pour faire « cesser de fait l’impact d’un protocole ancien, rétrograde et aliénant sur la vie des personnes trans ».