Une conférence sur les droits LGBT+ aux Émirats arabes unis, un pays LGBTphobe

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En mai 2021, la Conférence internationale sur l'identité de genre et les droits LGBT est organisée aux Émirats arabes unis, l’un des pays les plus LGBTphobes au monde.

émirats arabes unis dubai
Le drapeau des Émirats arabes unis et le Rainbow Flag - esfera / Shutterstock

La Conférence internationale sur l’identité de genre et les droits LGBT est une « plateforme interdisciplinaire » qui permet aux chercheur.euse.s et scientifiques universitaires du monde entier de discuter des problèmes auxquels est confrontée la communauté LGBT+.

Ils et elles peuvent « échanger et partager leurs expériences et résultats de recherche sur tous les aspects de l’identité de genre et des droits LGBT ». La Conférence leur permet de « présenter et discuter des innovations, tendances et préoccupations les plus récentes, ainsi que des défis pratiques rencontrés et des solutions adoptées dans les domaines de l’identité de genre et des droits LGBT  ».

Cependant, l’Académie mondiale des sciences, de l’ingénierie et de la technologie, qui organise l’événement, n’a pas reconnu le danger que représente une conférence sur les droits LGBT+ aux Émirats arabes unis, l’un des pays les plus LGBTphobes au monde. Même si cette conférence est prévue pour se dérouler en ligne.

L’homosexualité illégale aux Émirats arabes unis

Les relations sexuelles entre personnes de même sexe est illégal pour les hommes et les femmes aux Émirats arabes unis, en vertu de l’article 354 du Code pénal fédéral, fondé sur la charia. D’après l’Ilga, les sanctions peuvent inclure l’expulsion, les castrations chimiques, les amendes, la peine de prison et la peine de mort. L’article dispose que : « Quiconque commet un viol sur une femme ou une sodomie avec un homme sera puni de mort  ».

D’après l’Ilga, les sanctions peuvent inclure l’expulsion, les castrations chimiques, les amendes, la peine de prison et la peine de mort.

Il n’existe aucune reconnaissance légale des relations homosexuelles ou de la transidentité. 

À Dubaï en particulier, l’article 177 du code pénal interdit les relations homosexuelles consenties. La peine peut atteindre 10 ans de prison. En 2017, Jamie Harron, un Britannique, a été arrêté pour indécence publique après avoir touché la hanche d’un autre homme dans un bar de Dubaï, alors qu’il voulait éviter de renverser son verre, selon The Guardian. Il a été emprisonné pendant trois mois dans la capitale des Émirats arabes unis.

À Abou Dabi, l’article 80 du code pénal sanctionne la sodomie d’une peine pouvant atteindre jusqu’à quatorze ans d’emprisonnement.

Le pays a récemment mis à jour son système juridique pour le rendre moins dépendant de la loi islamique. Les Émirats arabes unis ont annoncé des modifications du code juridique qui protège mieux les femmes, assouplit les restrictions en matière d’alcool et modifie les lois sur le divorce et le mariage. Mais pas d’amélioration en vue pour les personnes LGBT+.