L'Onusida s'inquiète de la situation des personnes LGBT+ en Pologne

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L'Onusida a fait part de son inquiétude envers « la persécution croissante » des personnes LGBT+ en Pologne et des défenseur.euse.s des droits humains, qui militent contre le régime LGBTphobe d'Andrzej Duda.

manif pologne margot
Des manifestant.e.s à Katowice en Pologne, brandissant une pancarte « Stop à l'absurdité » en hommage à la militante Margot -SARATSTOCK / Shutterstock

L’Onusida s’est alarmé vendredi 14 août « de la persécution croissante » des personnes LGBT+ en Pologne et des défenseur.euse.s des droits humains intervenant contre la discrimination à leur encontre.

L’agence des Nations unies basée à Genève s’est dite « préoccupée par la persécution continue et croissante des personnes LGBTI en Pologne, y compris l’encouragement de ce que l’on appelle des “zones exemptes d’idéologie LGBT” dans tout le pays au cours de l’année dernière et jusqu’à la récente répression croissante des défenseurs des droits humains exerçant leur droits de plaider pour la fin de la discrimination ».

Elle évoque des «  informations faisant état de ciblage et d’arrestation de militants LGBTI alors qu’ils exercent pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et d’association, des informations faisant état de discrimination, de répression des personnes LGBTI  », ainsi que des « violences policières  » rapportées la semaine dernière.

Quarante-huit manifestant.e.s ont été interpellé.e.s le 7 août alors qu’ils et elles tentaient de stopper l’arrestation d’une militante des droits LGBT+ à Varsovie, connue sous le nom de Margot, avait indiqué samedi la police polonaise.

« Les actions menées en Pologne limitent la liberté d’expression et (…) portent atteinte à l’égalité, à l’état de droit et à l’accès des personnes aux services essentiels »

Margot, qui s’identifie comme femme mais est déférée sous son identité masculine devant un tribunal, est accusée d’avoir causé des dommages à un van portant des inscriptions homophobes à Varsovie en juin et d’avoir poussé une bénévole d’une fondation anti-avortement possédant le van.

Elle fait partie d’un groupe d’activistes nommé « Stop à l’absurdité », suspecté d’avoir décoré plusieurs monuments de Varsovie dont une statue de Jésus-Christ avec des drapeaux LGBT+ et des symboles anarchistes la semaine dernière.

Dans son communiqué, l’Onusida rappelle une déclaration de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2016 selon laquelle la discrimination est néfaste à la santé et au bien-être des personnes, y compris pour leur accès aux services de prévention, de traitement et de soins du VIH.

« Les actions menées en Pologne limitent la liberté d’expression et, lorsqu’elles sont associées à une application discriminatoire visant les défenseurs des droits de l’homme, portent atteinte à l’égalité, à l’état de droit et à l’accès des personnes aux services essentiels », ajoute l’organisation.

Avec l’AFP