Don d'ovocytes dans un couple de femmes : le gouvernement est "contre", dit Olivier Véran

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Alors que la PMA pour toutes devrait être examinée par l'Assemblée nationale fin juillet, le ministre de la Santé Olivier Véran a assuré que le gouvernement reste « défavorable » aux dons d'ovocytes entre deux femmes d'un même couple.

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Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé - Nicolo-Revelli-Beaumont / Commons

Le gouvernement reste « défavorable  » aux dons d’ovocytes entre deux femmes d’un même couple, a déclaré vendredi 10 juillet le ministre de la Santé Olivier Véran, alors que la loi bioéthique revient à l’Assemblée fin juillet.

L’autorisation de cette technique, dite Ropa, avait été rejetée lors de la première lecture du texte par les parlementaires, mais les député.e.s ont voté cette disposition en commission avant la deuxième lecture qui doit commencer le 27 juillet.

La précédente ministre « Agnès Buzyn était contre et le gouvernement est contre également cette question-là », a déclaré Olivier Véran sur BFMTV/RMC.

La technique implique « une stimulation hormonale et des ponctions d’ovocytes qui ne sont pas des gestes neutres, à une femme qui n’en relève pas forcément  », a-t-il dit, estimant que sur un « sujet complexe, c’est la santé qui doit primer ».

« Il y a un acte invasif. Est-ce que la situation justifie d’aller faire un acte invasif ? D’un point de vue éthique la question est extrêmement complexe ».

«  La position du gouvernement restera défavorable, même si par ailleurs je peux être moi favorable à certaines évolutions dans le texte, parce qu’on peut avoir des désaccords sur des questions éthiques », a encore déclaré Olivier Véran.

Les associations opposées à la PMA pour toutes ont protesté après le vote en commission favorable à la technique ROPA. La Manif pour tous voit dans cette technique « l’antichambre de la GPA » (gestation pour autrui, c’est-à-dire le recours à une mère porteuse, ndlr).

A l’inverse, dans une tribune publiée en septembre dans le HuffPost, des associations LGBT+ estimaient que cette technique donnait « aux couples de femmes la liberté de dessiner ensemble le projet parental qui leur ressemble ».

Avec l’AFP