L'Inter-LGBT s'insurge contre le report de la loi sur l'ouverture de la PMA

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À la suite de l'annonce du report de la loi bioéthique et sur la PMA, l'Inter-LGBT demande des mesures d’urgences pour faciliter l’accès à l’IVG et une deuxième lecture de la législation pour la rentrée.

PMA pour toutes
Pancarte du collectif Oui Oui Oui réclamant l'ouverture de la PMA - DR

Jeudi 21 mai, le président du groupe des députés LREM Gilles Le Gendre a jugé qu’il était « impossible » d’adopter la loi sur la PMA pour toutes avant « l’été » en raison de la crise sanitaire. Cette décision a fortement été critiquée par les associations LGBT+, dont l’Inter-LGBT.

« J’espère que nous pourrons adopter la PMA d’ici la fin du quinquennat », a déclaré Gilles Le Gendre sur LCI. « Avant l’été c’est impossible, pour deux raisons : pour une raison de calendrier, nous n’avons plus beaucoup de temps et nous avons des textes importants très liés à la situation économique d’urgence, et par ailleurs les hémicycles, Sénat comme Assemblée, travaillent à effectif réduit pour respecter les règles sanitaires », a-t-il insisté.

L’Inter-LGBT déplore «  l’absence d’engagement du gouvernement  »

L’inter-LGBT a publié un communiqué de presse jeudi 28 mai, en réponse au report de la loi PMA. L’association explique que, bien qu’elle comprenne qu’un délai supplémentaire soit nécessaire en raison des règles sanitaires, elle s’inquiète «  de l’absence d’engagement du gouvernement sur un délai plus précis  ».

Pour l’association, « les droits sexuels et reproductifs des femmes et des personnes LGBTI sont toujours sacrifiés en premier ». Elle estime que cette loi n’est pas considérée comme une priorité pour le gouvernement qui a pu, lors du confinement, légiférer par ordonnance sur d’autres sujets.

L’Inter-LGBT refuse un report de plusieurs mois et appelle à débattre à la rentrée, «  d’autant que la situation actuelle peut encore durer des mois, et même des années ».

L’association rappelle également que la crise du coronavirus touche toutes les femmes et toutes les personnes concernées par la grossesse qui ont, pour la plupart, dû mettre en pause leur projet. Pour d’autres, la situation est plus critique : « Ce délai signifie qu’elles ne pourront jamais avoir d’enfant, car quelques mois peuvent faire toute la différence lorsque la fertilité baisse ».

Enfin, « l’Inter-LGBT s’insurge que les droits des femmes et des personnes transmasculines ou non binaires soient si peu considérés alors que le pays a pu constater combien les femmes sont en première ligne pour lutter contre l’épidémie ».