Suite à un foyer de contamination dans le quartier gay, Séoul encourage les tests anonymes du Covid-19

Publié le

La promesse de l'anonymat du dépistage a permis de multiplier par huit le nombre de tests au coronavirus à Séoul, les autorités cherchant à contenir un foyer de contamination dans des établissements gays de la capitale.

Séoul
Séoul, capitale de la Corée du Sud - peacefoo / Shutterstock

La Corée du Sud a été un des pays les plus touchés après la Chine au début de la crise du Covid-19. Mais son gouvernement est parvenu très efficacement à contenir l’épidémie, grâce à une stratégie de tests massifs qui a été saluée dans le monde entier.

Foyer de contamination dans des clubs gays à Séoul

Mais, alors que la maladie semblait jugulée, un nouveau foyer de contamination est apparu dans des bars et discothèques du quartier branché d’Itaewon, à Séoul, notamment dans des clubs gays. Cela a même convaincu les autorités de différer la réouverture des écoles qui était prévue cette semaine.

Les services de santé cherchent à retrouver toutes les personnes ayant fréquenté les établissements du quartier, mais nombre de clients sont réticents à se faire connaître en raison de la stigmatisation sociale qui demeure forte à l’égard des personnes LGBT+ au sein de la très conservatrice société sud-coréenne.

C’est pour cette raison que Séoul a commencé cette semaine à réaliser des tests anonymes. Le maire de la capitale Park Won-soon a annoncé que 8 300 personnes avaient été dépistées mardi, contre environ un millier par jour la semaine dernière.

« C’est la preuve qu’assurer l’anonymat encourage les dépistages volontaires »

« C’est la preuve qu’assurer l’anonymat encourage les dépistages volontaires », a observé Park Won-soon devant les journalistes.

Les autorités ont annoncé 26 nouveaux cas mercredi, ce qui porte le total dans le pays à près de 11.000, dont un peu plus de 250 décès. Près de 120 cas sont directement liés au foyer de contamination d’Itaewon.

Compte tenu des très bons résultats antérieurs de la Corée du Sud, la façon dont Séoul va gérer ce regain de cas sera observé de très près par nombre de pays étrangers, notamment européens, qui redoutent l’apparition de nouvelles chaînes de contamination avec le déconfinement.

Avec l’AFP