Covid-19 : Le Conseil de l'Europe demande une meilleure protection des personnes LGBT+

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En amont de l'IDAHOT dimanche 17 mai, le Conseil de l'Europe a demandé aux États de mieux protéger les jeunes LGBT+. Pendant le confinement, ils et elles sont tout particulièrement victimes de violences.

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Le rainbow flag et le drapeau de l'Union Européenne - esfera / Shutterstock

À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOT) dimanche 17 mai, le Conseil de l’Europe a demandé jeudi aux États de protéger les jeunes LGBT+, victimes de violences pendant cette période de crise sanitaire et de confinement dans de nombreux pays.

Meilleure protection des jeunes LGBT+ en Europe

« Les gouvernements et la société civile devraient maintenir leurs efforts pour protéger les jeunes LGBTI en fournissant un soutien psycho-social et de santé mentale et en mettant en place des numéros d’appel d’aide », a demandé dans un communiqué Marija Pejcinovic Buric, la secrétaire générale du Conseil de l’Europe.

« Les jeunes LGBTI qui sont traditionnellement stigmatisés et marginalisés sont désormais exposés à un risque encore accru de discours de haine et de violence, tant chez eux que dans l’espace public »

« La crise de la pandémie du Covid-19 a exacerbé les inégalités que subissaient déjà des groupes désavantagés de la société. Les jeunes LGBTI qui sont traditionnellement stigmatisés et marginalisés sont désormais exposés à un risque encore accru de discours de haine et de violence, tant chez eux que dans l’espace public », a-t-elle mis en garde.

Marija Pejcinovic Buric, qui est à la tête de l’organisation de défense des droits humains et de la démocratie dans 47 pays d’Europe, explique que le confinement peut être particulièrement difficile pour ceux qui n’ont pas fait leur coming out ou l’ont fait mais ont été rejetés par leur famille.

« En outre, les mesures restrictives adoptées à cause de la pandémie ont limité leur accès à un soutien de la part de leurs amis, de centres LGBTI, d’ONG ou d’établissements éducatifs », a-t-elle ajouté.

En France, le gouvernement a annoncé fin avril un « plan d’urgence » contre les violences anti-LGBT pendant le confinement, avec notamment le financement de nuitées d’hôtel pour les personnes victimes de violences.

Avec l’AFP