Une travailleuse du sexe trans fauchée mortellement dans le bois de Boulogne

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Selon le communiqué d'Acceptess-T, la victime s'appelait Jessyca Sarmiento et était « une femme trans péruvienne, venue en France l'an dernier ».

Jessyca Sarmiento - Capture d'écran / Acceptess-T

Une travailleuse du sexe transgenre a été renversée mortellement par une voiture dans le bois de Boulogne dans la nuit de jeudi à vendredi, un acte volontaire selon les premiers éléments d’enquête, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

Le drame a eu lieu vers 2H30 du matin, selon la source policière, confirmant une information du Parisien.

Deux témoins ont expliqué aux enquêteurs qu’une Renault Clio avec trois personnes à bord a volontairement foncé à vivre allure sur la victime qui se trouvait sur l’Allée de la Reine-Marguerite, avant de prendre la fuite.

Malgré l’intervention des secours, la victime est décédée sur place. Le 1er district de police judiciaire de Paris est chargé de l’enquête.

Soirée d’hommage

L’association de défense des droits des personnes trans Acceptess-T a organisé une veillée d’hommage vendredi soir à 23 heures sur les lieux du drame.

 

Selon un communiqué de l’association, la victime s’appelait Jessyca Sarmiento, était « une femme trans péruvienne, venue en France l’an dernier ».

« Elle avait été une première fois suivie par une association abolitionniste de la prostitution, qui avait échoué à assurer sa prise en charge », raconte l’association Acceptess-T vers laquelle Jessyca Sarmiento s’était ensuite tournée.

« Le mois dernier, elle avait commencé à participer à nos cours de français, elle y était studieuse, appliquée, et généreuse, apportant à chaque séance le repas pour ses camarades. C’était “ l’élément moteur du groupe ” selon son professeur », témoigne l’association qui a pris contact avec sa famille au Pérou.

Ce décès survient un an et demi après la mort d’une autre travailleuse du sexe trans péruvienne, Vanesa Campos, tuée par balle en août 2018, déjà au Bois de Boulogne.

En 2018, « année noire » selon le rapport annuel de SOS Homophobie, 231 agressions physiques envers les personnes LGBT+ ont été recensées.