Le Gabon est le 70ème pays à criminaliser l'homosexualité

La loi anti-LGBT+ du Gabon a été votée en juillet dernier et révélée aux médias internationaux le vendredi 13 décembre. Un.e employé.e du gouvernement gabonais a confirmé à Reuters l’ajout de la nouvelle loi au code pénal, qui interdit les « relations sexuelles entre personnes du même sexe  ».

Jusqu’à six mois de prison au Gabon

Cette législation introduit une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison et une amende de 5 millions de francs CFA (7 600 euros).

« L’interdiction a rendu la communauté LGBT encore plus clandestine et a conduit à plus de harcèlement »

Davis Mac-Iyalla, un activiste du Ghana Interfaith Diversity Network of West Africa, a déclaré à Reuters qu’il a rencontré deux Gabonais arrêtés en vertu de la nouvelle loi. Pour être libérés, ils ont dû soudoyer la police. « L’interdiction a rendu la communauté LGBT encore plus clandestine et a conduit à plus de harcèlement ». « La police corrompue l’utilise pour arrêter des gens, et ensuite vous devez acheter votre liberté avec des pots-de-vin » ajoute-t-il.

Le 70ème pays à criminaliser l’homosexualité

Pendant des années, le Gabon a été considéré comme l’un des pays subsahariens les plus tolérants envers les personnes LGBT+. En 2008, le Gabon avait signé une déclaration non contraignante de l’ONU appelant à la dépénalisation de l’homosexualité au niveau mondial.

D’après un rapport de l’organisation Ilga, le Gabon est devenu le 70ème pays à criminaliser l’homosexualité. Le chiffre était redescendu à 69 en juin dernier lorsque le Botswana a voté la dépénalisation de l’homosexualité.

Sur le continent africain, 33 des 54 pays ont voté des loi anti-LGBT+, criminalisant les relations homosexuelles consensuelles.

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