Tchétchénie : la nouvelle vague d'arrestations homophobes devrait « pousser les principaux acteurs internationaux » à agir

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D'après Human Rights Watch, la police de Grozny a procédé à une nouvelle vague d'arrestations d'hommes gays et bis. Komitid a discuté avec une activiste de l'ONG.

Une pancarte pour la Tchétchénie lors de la Pride de Londres 2017 - Sandor Szmutko / Shutterstock
Une pancarte pour la Tchétchénie lors de la Pride de Londres 2017 - Sandor Szmutko / Shutterstock
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Une purge qui ne semble jamais vouloir s'arrêter. D'après un nouveau rapport de l'ONG Human Rights Watch, la police tchétchène a procédé à une nouvelle série « d’arrestations illégales, de passages à tabac et d'actes humiliants à l’encontre d'hommes présumés homosexuels ou bisexuels ». Les faits, explique l'enquête publiée ce mercredi 8 mai, auraient eu lieu entre décembre 2018 et février 2019. Une nouvelle qui inquiète, deux ans après la « purge anti-gay » menée par les autorités de la République indépendante de Russie, qui avait été révélée par le quotidien russe indépendant Novaïa Gazeta.

Dans un communiqué, l'organisation explique avoir interviewé quatre hommes, ceux-ci auraient été détenus entre trois et 20 jours. Ils ont expliqué avoir subi des violences de la part des forces de police. « La police les a battus en utilisant des bâtons et des tuyaux en polypropylène, les a frappés à coups de pied, et a torturé trois des quatre hommes par le biais de décharges électriques », explique l'ONG. Un détenu aurait aussi été violé avec un bâton. La sonnette d'alarme avait déjà été tirée en janvier dernier par le Réseau LGBT russe, association qui vient en aide aux personnes LGBT+ tchétchènes persécutées. Selon l'organisation, au moins quatorze hommes auraient été détenus.

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