3 questions à Louis Dupont, pour les 10 Grands Moments de littérature

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Le concours de films 10 Grands Moments, dont Komitid est partenaire, revient cette année avec le thème de la littérature. À vos caméras !

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Pour la quatrième édition de 10 Grands Moments, l’association Bulle Production lance un concours de courts-métrages sur le thème : « Quand la littérature bouleverse nos vies ». Comme l’explique l’équipe, « Bulle Production se pose la question de l’impact de la littérature dans nos vies de personnes LGBTIQ, comme lectrices/teurs, ou comme auteur(e)s ; de ce que la littérature travaille en nous, de ce qu’elle transforme durablement, intimement dans nos existences… » La marraine et la présidente du jury est la journaliste et écrivaine Anne Delabre.

À ses côtés, Chriss Lag (réalisatrice), Corentin Sénéchal (producteur), Françoise Romand (réalisatrice), Marame Kane (secrétaire Générale du Centre LGBT Paris-IDF), Frédérique Ros (productrice) et Laurent Hérou (écrivain).

Bulle Production a été créée en 2011 par Louis Dupont, cinéaste, qui continue par ailleurs de réaliser des films en Super 8, 16 et numérique avec des jeunes de toute la France, dans le cadre d’ateliers cinéma. Il explique à Komitid les intentions de ce concours pas comme les autres.

Komitid : Quel est le concept du concours des 10 Grands Moments ?

Louis Dupont : Le concept que j’avais imaginé avec Hugues Demeusy, c’était de réunir des collections de films sur des thèmes propres ou touchant la communauté LGBT et mis à disposition pour le public. Le concept n’a pas vraiment évolué, on essaie toujours d’avoir des thèmes assez pointus : la solitude, le désir/plaisir, l’identité, maintenant la littérature. Ce sont des thèmes qu’on ne voit pas suffisamment mis en avant par les médias LGBT. Nous voulions, à travers ces grands moments, savoir ce qu’il en est de ces thèmes. Pour cette édition, nous avons sélectionné la littérature et personnellement ce que j’attends, c’est de l’intime. En tant que personne LGBT, on s’est beaucoup construit sur des moments de littérature qui nous ont accompagnés et qui nous ont aidés. La littérature nous a soutenue, elle va le faire encore. On voit ainsi le nombre de films qui traitent de la transidentité par exemple. Aujourd’hui, l’image domine de plus en plus et peut-être que nous sommes à un moment charnière. Dans quelques années, ce seront les films et les séries qui domineront complètement.

Y a-t-il des films qui vous ont marqués dans les précédentes éditions ?

J’ai eu bien sûr des coups de cœur, mais pour chaque édition, c’est l’ensemble des dix films, qui forment un tout. Personnellement, les films qui me touchent le plus sont ceux qui ne sont pas narratifs. Les films expérimentaux, un peu bruts et faits de manière spontanée faits par des gens qui utilisent leurs propres codes pour s’exprimer et ça donne des œuvres qui vont plus me toucher. Dans les membres du jury, il y a des gens qui ne sont pas du cinéma. On a toujours le ou la représentant.e du Centre LGBT de Paris. Le jury ne va pas voir des films selon des genres. Ils vont voir une succession de témoignages, d’histoires, qui vont les toucher.

Que deviennent les films sélectionnés ?

Pour la première édition, nous avons obtenu une édition DVD grâce à Rémi Lange. Pour les prochaines éditions, nous faisons en sorte de les diffuser dans les festivals LGBT et au niveau des centres LGBT et de susciter un débat. D’ailleurs, cette année, on repassera toutes les éditions au Centre LGBT de Paris Ile de France. Les débats sont toujours des moments très forts et très enrichissants.

Toutes les infos et le dossier de présentation, la fiche d’inscription, le règlement sont sur le site de Bulle Productions.