Teddy Awards 2019 : Argentine, Chili, Chine et Hongrie à l’honneur

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Les Teddy Awards, le plus ancien prix du film LGBT, a remis ses trophées hier. Trois des quatre œuvres primées ont été réalisées par des femmes.

« Brève Histoire de la planète verte », de Santiago Loza - Eduardo Crespo
« Brève Histoire de la planète verte », de Santiago Loza - Eduardo Crespo

Clap de fin pour les Teddy Awards 2019 ! Bon indicateur de l’année cinéma en termes de films queer, la Berlinale aura été moins riche en découvertes que les années précédentes sur les thématiques LGBT+ mais a permis de découvrir quelques pépites. Komitid y reviendra très bientôt dans un article consacré aux tops et aux flops de nos découvertes cinéma berlinoises.

Loufoque, kitsch et camp

En attendant, petit focus sur les films lauréats des Teddy 2019 qui ont récompensé hier soir des films issus de pays dans lesquels ces sujets sont encore rarement traités. Le jury a mis à l’honneur un film argentin qui lorgne sur une veine loufoque, kitsch et camp. Brève Histoire de la planète verte de Santiago Loza, qui remporte le prix du meilleur film de fiction, a séduit le jury par sa façon de mettre en avant les valeurs d’amitié et d’entraide dans la communauté. Ce film a aussi remporté le prix du jury des lecteurs du site queer.de, l’équivalent de Komitid en Allemagne.

Pour le meilleur documentaire, leur choix s’est porté sur Lemebel, un film de Joanna Reposi Garibaldi qui permet de découvrir hors de ses frontières l’activiste chilien Pedro Lemebel, artiste protéiforme et intrigant, décédé en 2015.

Le prix du jury honore A Dog Barking At The Moon, un film chinois de la réalisatrice Xiang Li,  qui mêle habilement secrets de famille et contexte politique. Enfin, le court-métrage récompensé est issu de l’animation hongroise : Entropia de Flora Anna Buda fait se côtoyer de façon assez hypnotique, surréalisme, sexualité et science-fiction.

Trois réalisatrices primées

A noter que sur les quatre Teddy remis par le jury, trois l’ont été à des réalisatrices et que pour la première fois s’est réuni lors d’une journée « Queer Academy », un panel de programmateurs de festivals non-blancs (Programmers of Colour Collective). La Berlinale, et particulièrement les équipes de Panorama et des Teddy, continuent sur leur lancée : montrer la voie en termes d’inclusivité aux professionnels du monde du cinéma.