Ingmar Bergman et l'homosexualité : gros plans sur "Persona" et "De la vie des marionnettes"

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L'immense réalisateur suédois Ingmar Bergman, dont les films ressortent en version restaurée, s'est rarement intéressé aux désirs homosexuels. Analyse des relations entre les deux principales actrices de "Persona" et du personnage gay de "La Vie privée des marionnettes".

Liv Ullmann et Bibi Andersson dans "Persona" - © AB Svensk Filmindustri. Tous droits réservés.
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Un filament, un arc électrique, un décompte, les plans sont courts, fixes et montés cut. Un pénis en érection. Des mains. Une main crucifiée. L’ouverture de Persona est marquante, puissante. C’est une invitation à pénétrer le subconscient. Et c’est tout le sujet de ce film que le cinéaste suédois Ingmar Bergman a écrit sur un lit d’hôpital et qu’il a tourné sur l’île de Fårö sur laquelle il s’établira par la suite. Persona, c’est la rencontre entre deux femmes : Elisabet Vogler (Liv Ullmann), une comédienne de théâtre devenue mutique après un fou rire en jouant Electre et son infirmière Alma (Bibi Andersson), une jeune femme de 25 ans qui va faire de cette actrice sa confidente. Les deux femmes se rencontrent à l’hôpital avant de s’isoler sur une île. Alma va évoquer sa vie, ses expériences sexuelles sans aucune forme de pudeur. Les deux femmes, se rapprochent, se touchent, se…

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