Non, Chris n'a jamais dit « je suis lesbienne, mais pas tout le temps »

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En entretien dans Télérama cette semaine, Chris continue de revendiquer sa volonté de déranger… et sa pansexualité.

chris 5 dollars
Chris dans le clip de « 5 Dollars » - Youtube

Un coup de ciseaux dans ses cheveux et dans son nom, et trois singles à la chaîne, Chris poursuit l’haletant teasing de son deuxième et très attendu album prévu le 21 septembre. En interview et en une du dernier Télérama, la chanteuse continue son numéro d’équilibriste autour du masculin et du féminin.

Dans 5 Dollars, sorti il y a tout juste une semaine, Chris se fait beau, tour à tour crâneur et gamin, roule des mécaniques devant une impressionnante garde-robe mi-cuir mi-tweed :

« Moi, je m’épanouis désormais comme une femme phallique » affirme-t-elle dans l’entretien. « La femme phallique, puissante, continue de déranger, surtout si elle décide de ne pas s’adoucir, de ne pas s’excuser. »

Le mythe biphobe de la « traîtresse à la cause »

En 2014, alors que la France tombait sous le charme de Chaleur Humaine, Christine and the Queens faisait son coming out pansexuel. Avec sa nouvelle métamorphose, son attirance pour toutes les expressions de genre est donc de nouveau scrutée avec attention. Elle s’en explique dans Télérama et rappelle que son orientation sexuelle lui vaut (encore) des remarques biphobes : « Je pourrais dire que je suis lesbienne, mais pas tout le temps, pas seulement. Il y a aussi des lesbiennes qui m’interpellent : “Pourquoi parles-tu d’un garçon dans telle chanson ?” Comme si j’étais une traîtresse à la cause. Il y a toujours des gens pour me soupçonner de ne pas choisir mon camp par intérêt, par calcul. »

Outre la biphobie, on constate aussi que certains titres de presse ont repris ces extraits de l’interview et n’ont pas hésité à tronquer en titre certains propos… quitte à carrément en changer tout le sens :